Des travaux effectués par des chercheurs ont permis de décrypter le mécanisme de fixation de l'insuline sur son récepteur cellulaire, comparable à une "poignée de main moléculaire" permettant de mettre au point de nouveaux traitements du diabète.
Ces travaux, publiés jeudi dans la revue Nature, permettent de mieux comprendre le fonctionnement de l'insuline, homorne chargée de prélever le sucre contenu dans le sang pour le transformer en énergie.
En modélisant l'hormone fixée sur son récepteur (une protéine) grâce à un accélérateur de particules, "nous avons montré que l'insuline et son récepteur se modifient en interagissant", a souligné le professeur Mike Lawrence, l'un des auteurs de l'étude.
"Un morceau d'insuline se déplie et des parties essentielles du récepteur vont à la rencontre de l'hormone d'insuline. On peut appeler ça une poignée de main moléculaire", a-t-il expliqué.
"Nous pouvons maintenant utiliser ces connaissances pour mettre au point de nouveaux traitements par insuline, plus performants", a-t-il ajouté .
Des millions de malades peuvent par exemple espérer une formidable amélioration de leur qualité de vie avec la fin des injections quotidiennes.
Les cellules bêta du pancréas, qui permettent de réguler le taux de sucre dans l'organisme, sont défectueuses dans le diabète qui affecte près de 350 millions d'adultes dans le monde.
La destruction des cellules bêta productrices d'insuline conduit au diabète de type 1 tandis que la perturbation de leur fonctionnement entraîne la forme la plus courante de la maladie, le diabète de type 2 (DT2).
Le DT2 touche plus de 300 millions de personnes dans le monde, dont plus de 32 millions en Europe. Un chiffre qui devrait doubler dans les prochaines années du fait de l'épidémie d'obésité et des modes de vie sédentaire accompagnés d'une alimentation trop riche en graisses et en glucides. Certains facteurs génétiques peuvent également favoriser son apparition.
Le diabète est une maladie silencieuse : quand les signes apparaissent (soif, fréquente envie d'uriner, taux de sucre sanguin très élevé), la maladie évolue depuis de nombreuses années. Pendant cette période, la détérioration des organes a débuté.
Souvent associé à l'hypertension et à du cholestérol, il expose à un risque accru d'infarctus cardiaque et d'attaque cérébrale. C'est également une cause de mise sous dialyse, d'amputations et de cécité.
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Posté Le : 10/01/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz