A l’occasion de la journée mondiale du lymphome, les laboratoires Roche ont organisé, hier, une réunion scientifique autour des différentes formes thérapeutiques de ce cancer mal connu.
Une séance de travail durant laquelle les spécialistes, des chefs de service d’hématologie des différentes wilayas algériens, ont plaidé pour la création de nouveaux centres de prise en charge de ce type de cancer, notamment les centres de greffes, afin d’alléger l’unique établissement qui existe à Alger, au Centre Pierre et Marie Curie qui « est saturé », selon le professeur Hamladji d’autant que, signale-t-elle, 70% de malades ont des donneurs. Il est alors possible d’opter pour cette forme de traitement si l’Etat s’engage à développer des structures d’accueil, ont-ils ajouté. En attendant, des formes thérapeutiques sont heureusement disponibles pour freiner ces tumeurs à l’origine du mal. Le docteur Bouabdellah Réda, chef d’unité du lymphome à l’Institut de lutte anticancer Paoli-Calmettes, à Marseille, a souligné qu’outre les deux formes de greffes utilisées, à savoir allogénique ou autogénique, des traitements médicamenteux donnent aussi de bons résultats, citant Rituximab (Mabthera) qui est considéré comme une avancée dans le traitement en première ligne des lymphomes non-hodgkiniens indolents. Il offre, ainsi, un meilleur cadre de vie pour les malades. Le docteur Bouabdellah a précisé qu’il est tout aussi efficace pour le lymphome folliculaire à fortes masses tumorales. Associé à la chimiothérapie, le taux de survie des malades est estimé entre 50 et 80% alors qu’il n’est que de 46% avec la chimiothérapie seule. L’intensité des rechutes est aussi, a-t-il ajouté, considérablement réduite avec ce traitement qui allonge la durée de vie et il est toléré par les patients. Ce qui est important pour le docteur Bouabdellah, c’est que la survie est conditionnée par la qualité des réponses aux traitements. Le Rituximab est utilisé dans les lymphomes à grandes et à petites cellules, a-t-il signalé. « Globalement, il a un bénéfice net en termes de survie des patients et permet la guérison à 20% pour les lymphomes à grandes cellules et augmente la durée de rémission pour les petites cellules. il atteint son efficacité maximale lorsqu’il est associé essentiellement à la chimiothérapie », a-t-il déclaré avant de préciser que 400 malades traités dans son centre bénéficient de ce traitement qui doit être, selon lui, administré à tous les malades. « Tous les malades doivent en bénéficier », a-t-il insisté. A noter que plus de 300 000 patients ont été traités au Mabthera dans le monde à ce jour. Le lymphome est un cancer du système lymphatique qui fait partie du système immunitaire du corps. Il se compose d’un ensemble complexe d’organes lymphoïdes dont la moelle osseuse, le thymus et la rate. Lorsque les lymphocytes se développent anormalement ou ne disparaissent pas du système, ils s’accumulent dans les ganglions lymphatiques et forment des tumeurs.
Posté Le : 21/09/2006
Posté par : hichem
Ecrit par : Djamila Kourta
Source : www.elwatan.com