Algérie

Traitement contre la mort



Comment un jeune Algérien, né dans le XXe siècle du progrès global et du bonheur partagé, peut-il avoir envie de mourir en tuant le maximum de gens ? C?est une question que les autorités n?ont pas jugé utile de se poser, se contentant de condamner les attentats, d?accuser les étrangers et de commander des marches verticales par téléphone. Comment empêcher qu?un jeune Algérien, qui est un jeune comme les autres, ne se transforme en kamikaze ? Il suffit de le regarder en face et de regarder le pays dans lequel il vit. Lui trouver un emploi en lui expliquant bien que les milliardaires tapis dans les institutions de l?Etat ne sont que les exceptions économiques d?une règle juste, valable pour tous. Ensuite, lui rappeler qu?avoir une petite amie n?est ni un péché ni contraire aux valeurs de l?Islam, qu?aimer c?est bien et être aimé, tout aussi bien. Enfin, prendre des mesures. Dissoudre les salons « réservés aux familles » pour en faire des salons tout court, ouverts à tous. Rehausser le statut de la femme pour la sortir de l?étiquette de virus moral responsable de tous les maux afin que le jeune n?ait pas envie de tuer le monde entier parce qu?il a vu une fille en jupe. Réévaluer le dinar pour sortir de l?infamie de monnaie la plus faible du Maghreb pour le pays le plus cher d?Afrique. Comprendre pourquoi les loyers sont aussi chers qu?en Europe et obliger les propriétaires à ne pas exiger un an d?avance. Mettre les ministres au travail, passer les walis aux élections locales. Une fois que le jeune Algérien aura son petit travail et pourra recevoir sa petite amie dans son petit appartement, il sera tellement occupé qu?il ne pensera plus à se faire exploser au milieu de la foule. Le soir, fatigué, il rêvera d?une vie meilleure, d?un monde meilleur, d?un pays meilleur et abandonnera son cauchemar favori, le Paradis pour lui et l?Enfer pour tous les autres.


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