Algérie

Traitement anti-cancer par radiothérapie



Traitement anti-cancer par radiothérapie
En prévision de l'acquisition des accélérateurs, appareils destinés au traitement radiothérapeutique, des formations continues doivent être dispensées au personnel médical utilisateur.Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière continue progressivement d'équiper les centres anti-cancer (CAC) d'accélérateurs, appareils produisant les faisceaux de rayonnements pour le traitement radiothérapeutique. Des conventions ont été signées avec les firmes, américaine Varian Medical System, et suédoise Elekta pour la fourniture de quelque 33 machines au profit de la vingtaine de CAC en fonction en Algérie.Le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, a affirmé, hier, qu'il se déplacera dans quelques jours vers la wilaya d'Oran pour assister à la mise en marche officielle de deux accélérateurs au CAC. Il fera de même d'ici à la fin de l'année en cours, pour Sétif, Tizi Ouzou, Annaba, Batna, Tlemcen, Sidi Bel-Abbès. Dans son allocution d'ouverture à l'occasion de la 1re Journée de physique médicale, organisée, hier, par l'Agence nationale de gestion des réalisations et d'équipements des établissements de santé (Arees) en collaboration avec GMP Elekta, ayant pour thème le rôle des physiciens médicaux dans le plan anti-cancer, M. Boudiaf a mis l'accent sur la nécessité de former ces professionnels pour faire fonctionner de la meilleure manière possible ces appareils. Ce qui, par conséquent, augmentera le nombre de malades traités et évitera leurs déplacements éreintants, vers d'autres CAC.Le directeur général de l'Arees, Lazhar Bounafa, a, dans son intervention, rappelé le rôle prédominant du physicien médical dans la lutte contre la pathologie cancéreuse. Cette rencontre concourt, selon lui, à une convergence de vues sur la nécessité d'assurer une gestion efficiente des CAC et répond parfaitement à la problématique de la prise en charge des cancéreux. Celle-ci se caractérise actuellement, constate le DG de l'Arees, par un déficit qui se traduit par une rareté des centres de radiothérapie d'autant plus que l'on n'en compte que cinq implantés à Alger, Oran, Blida, Constantine et Ouargla.À cela, il y a lieu d'ajouter, poursuit M. Bounafa, la surcharge des salles d'hospitalisation et le manque flagrant de praticiens et de matériel spécialisé. Pour faire face à ces défaillances, a-t-il indiqué, l'Etat a lancé un vaste plan d'investissement dans le but d'augmenter l'offre de service santé à travers une augmentation conséquente des dépenses consacrées à la réalisation de 12 nouveaux CAC entre autres à Chlef, Médéa, Béjaïa, El-Oued, Béchar, Tiaret, Adrar, Laghouat et la création d'un institut du cancer à Oran. Tous ces projets, a expliqué le DG de l'Arees, ont pour but de "répondre au souci de proximité de la prise en charge du malade par rapport au lieu de résidence et de résorber un tant soit peu les disparités régionales".Faisant sienne l'orientation du ministre, Lazhar Bounafa estime que ces nouveaux CAC "ne doivent pas être entravés à court terme par le manque de personnel qualifié notamment deux centres, Batna et Sétif, seront opérationnels incessamment". Il s'agit, a-t-il précisé, d'assurer l'apport de ces physiciens formés pour exercer aussi bien en radiothérapie qu'en médecine nucléaire et/ou en imagerie médicale, pour le bon fonctionnement de ces centres. "La ressource humaine dans ces spécialités reste insuffisante", relèvera-t-il. Ainsi, il est de l'intérêt de l'Arees, a souligné son patron, "d'avoir dans son panel, tous les métiers exercés autour de cette spécialité à commencer par les utilisateurs de ce type de matériel acquis, les radiothérapeutes, les radio-physiciens et les manipulateurs".Cette rencontre se veut une occasion pour clarifier davantage la mission des physiciens médicaux dans la médecine moderne liée à la radiothérapie. Cette catégorie de scientifiques demande aux autorités compétentes plus de considération et un statut qui les reconnaîtra à leur juste valeur. Ils n'ont, à aucun moment, cessé de le mentionner d'ailleurs dans leurs différentes interventions. Cette journée fait ressortir aussi l'importance de la formation clinique dans la satisfaction de la demande de plus en plus grandissante de la population en termes de qualité des soins.Elle est également indispensable car elle permettra aux usagers de ces équipements, en perpétuelle sophistication, de simplifier au mieux leur utilisation. Une chose est certaine, M. Bounafa demeure convaincu : "Un personnel qualifié est la clé de la réussite de toute politique de santé." Pour lui, la qualification doit reposer sur l'enseignement académique et sur la formation clinique continue, puisque certains aspects importants de la formation, argue-t-il, ne peuvent être abordés par l'université. "Les programmes de formation clinique continue et structurée permettent aux physiciens médicaux d'exercer leur métier de manière indépendante, sûre et efficace", a conclu le DG de l'Arees.B KNomAdresse email




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