Algérie

TRAIT PICTURAL de ABDELKADER BENAOUDA


Originale palette Lorsqu?on est professeur d?histoire et qu?on aime la peinture, l?on ne peut s?empêcher, tout en alliant les deux, de magnifier la première matière, à travers des illustrations tout aussi expressives les unes que les autres. Il a beau se démarquer quelque peu de son métier, l?histoire le rattrape. Il s?agit de Benaouda Abdelkader, professeur d?histoire au lycée Boudiaf à El Affroun, mais néanmoins peintre à ses heures perdues. Il faut dire que la passion du dessin l?a pris dès son jeune âge. Les encouragements de ses profs et de son entourage l?on incité à poursuivre son chemin. « Je ne ratais pas les vernissages. Je me suis rapproché des artistes connus. J?ai appris à connaître les écoles et les styles », se souvient ce jeune homme qui frise la quarantaine. Influencé par la matière qu?il enseigne, il a vite fait de se spécialiser dans la peinture liée à l?histoire de notre pays. « J?ai fait des recherches approfondies sur les us de l?époque, sur les tenues vestimentaires, sur les armes, etc. » Depuis deux décennies, Abdelkader a réalisé plusieurs ?uvres dont il n?est pas peu fier, « comme cette toile exposée à l?UNAC qui a séduit Nelson Mandela. Naturellement cette ?uvre lui a été offerte. » Les expositions se sont succédé d?abord à l?université, à la salle Racem au Palais de la culture, au musée Etienne Dinet à Bou Saâda, sans oublier le portrait du célèbre miniaturiste Racem dans la galerie qui porte son nom. Abdelkader n?omettra pas de signaler aussi la grande fresque de l?Emir Abdelkader à Miliana, qui orne les murs du Musée du moudjahid. Sa dernière toile d?une longueur de 3m illustre le fameux coup de l?éventail. Comme de bien entendu, notre artiste n?a pas oublié sa ville natale à laquelle il a dédié La bataille d?El Affroun de 1841, une grande toile que tous les Affrounis peuvent admirer au sein de leur mairie. Abdelkader, influencé par Dinet dont il s?inspire parfois pour les reproductions, admire aussi Léon Gerant et d?autres prestigieux plasticiens. Mais il veut se tracer une voie personnelle pour qu?il puisse « exprimer ses idées et livrer des messages ». Dans le milieu ambiant qui est le nôtre, notre peintre déplore la place peu enviable dévolue à « l?art qui est aussi malade que la société. Les gens sont obnibulés par les choses matérielles, ce qui a tendance à nous faire perdre un peu de notre humanité » Pour l?heure, Abdelkader s?attelle à faire un travail de fond sur l?histoire en commençant par magnifier « le cheval élément essentiel des batailles passées. C?est un élément incontournable dans mes tableaux. Tellement incontournable que j?ai l?intention de préparer une exposition consacrée exclusivement au cheval. »
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