TRAIT D'UNION

Après avoir connu à la fin des années 80, une impressionnante crise économique avec comme conséquence une récolte de sang et de misère, l'Algérie s'apprête à affronter une nouvelle crise économique due à la chute des prix du pétrole. À la difficulté d'équilibrer les finances, l'Etat devra se passer des projets structurants et se contenter de payer les salaires dont la masse est énorme. Est-ce que la pression est trop forte ' On croit que oui. On est peut-être dans le portrait type des crises qui se sont développées un peu plus sur le tard. L'Algérie a connu sa plus grande crise en 1987 et de loin 20 ans sous la tutelle du fonds monétaire international (FMI). Le temps importe peu, l'important est de tirer les leçons et de se développer et de s'améliorer de jour en jour. Est-ce qu'on a tiré les leçons de la crise de 1987 ou on est comme le ?'bourricot'' mauvais élevé. L'Algérie est présentement la meilleure en matière de consommation irréfléchie de la rente pétrolière et est en égalité au premier rang avec les Saoudiens qui ne sachent rien faire que vendre du pétrole et importer de la bouffe. C'est le résultat de ?'Rabi Berrahmtou''. Aujourd'hui, on a décidé de se serrer les coudes comme on le fait à chaque crise et la faute est toujours aux autres. Mais cette fois on a des réserves de change pas comme en 1987 et on aura à travailler beaucoup moins sur l'explosivité. On nous dit qu'aujourd'hui, on se sent plus rapide et plus fluide sur la patinoire. On ne devrait pas se casser la tête, parce que l'argent est là et attend d'être dépensé avec modération. On est convaincu que c'est ce qui fait la différence, malgré tout, est d'être riche au début mais à la fin ?'Rabi Berrahmtou'' : On travaillait bien et les chances étaient là, mais ça ne marchait pas. On a de très bonnes lignes d'attaque, mais on a tendance à certains moments à se faire avoir plus souvent, selon les circonstances.