Algérie

Tragique week-end sur nos routes!



Hier, les Algériens se sont réveillés avec un nouveau drame routier. 2morts et 17blessés dont quatre dans un éèat critique.Ce n'est pas un bus, mais un utilitaire, Toyota Hilux, qui est impliqué dans cet accident qui a eu lieu à 4 h 10 du matin à In Amguel dans la wilaya de Tamanrasset. Surchargé avec 19 personnes à son bord, le véhicule commercial s'est renversé sur cette route du Grand Sud. Un carnage plus grand a été évité. Cet accident de la route est venu conclure un week-end particulièrement tragique sur nos routes! Les services de la Protection civile ont recensé 258 accidents durant les 48 dernières heures. «11 personnes ont trouvé la mort et 328 autres ont été blessées dans ces accidents de la route survenus à travers plusieurs régions du pays», précisent les pompiers. Certains de ces blessés sont dans un état critique. Ce qui risque d'augmenter le nombre de morts de ce week-end. Ils viendront s'ajouter au triste bilan de la semaine dernière dont la «faucheuse» a emporté 44 vies alors que 1358 personnes ont été blessées dans 1110 accidents de la circulation. Le bilan le plus lourd a été enregistré au niveau de la wilaya de Bordj Badji Mokhtar. Un véritable carnage qui a fait 16 personnes décédées et trois3 autres blessées dans un seul accident. Avec les intempéries qui arrivent, on risque d'assister à de nouvelles tragédies qui vont endeuiller encore plus les familles algériennes. Rien ne semble y faire pour stopper ce massacre routier. La sensibilisation a montré ses limites, la méthode forte aussi! Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a alors décidé de passer à l'étape supérieure en criminalisant le terrorisme routier. Le 11 septembre dernier, une grande partie du Conseil des ministres a été consacrée à ce dossier. Le chef de l'Etat a affirmé que les accidents de la route exigeaient une solution coercitive. «Cela compte tenu des proportions qu'a pris ce phénomène récemment», a soutenu le président Tebboune. Il a préconisé «l'application des peines les plus lourdes pour les cas de non-respect avéré du Code de la route, une infraction qualifiée de crime ainsi que le contrôle technique des véhicules de transport chaque trois mois». Le chef de l'Etat a aussi mis l'accent sur «le renforcement du contrôle sur les sociétés de transport par bus, à travers l'impérative rotation des conducteurs pour les longs trajets et le retrait du registre du commerce aux sociétés contrevenantes». Il a aussi ordonné «l'application des peines les plus lourdes à l'encontre des parties impliquées dans la délivrance du permis de conduire aux candidats non qualifiés». Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabbi, a été chargé d'élaborer un nouveau Code de la route. Ce dernier a été présenté, mardi dernier, à la Commission des transports et des télécommunications à l'Assemblée populaire nationale (APN). Il devrait prochainement être débattu par les députés. Le ministre a donné les grandes lignes de ce nouveau Code de la route. Il est, entre autres, question d'une révision à la hausse des amendes et maintenir les délits énoncés dans le texte en vigueur. Les peines devaient aussi être durcies et, comme l'a demandé le premier magistrat du pays, certains actes dangereux vont être «criminalisés». Le projet en question comprend également l'introduction de sanctions complémentaires dont la formation du contrevenant en matière de sécurité routière pour une durée définie par l'autorité compétente. Plus sévère encore, la justice aura la possibilité de saisir le véhicule impliqué dans le délit d'homicide involontaire. L'Etat a donc haussé le ton pour endiguer ce phénomène, devenu véritable fléau pour la société. En sonnant la fin de la récréation, les hautes autorités du pays espèrent toucher la conscience des citoyens. Un électrochoc, comme cela a été le cas avec la spéculation. La guerre aux chauffards est donc ouverte...


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