Résumé de la 8e partie n Delya et les siens roulent pendant un kilomètre. Quand ils se retournent, ils aperçoivent les champs où ils travaillaient quelques instants plus tôt, engloutis par la masse de cendres et de roches inconséquentes.«C'était la fin du monde. On ne voyait plus rien. A part des nuages et de la fumée», raconte encore Delya. Dans le village d'Haris, à trois kilomètres au nord-est de La Soufrière Hills, Slim Dalley, un taxieur, joue au billard dans un café. Il ne se doute pas de la tragédie qui est en train de se dérouler. Mais sous l'effet de la chaleur intense dégagée par la nuée, l'essence d'une station-service prend feu et le bâtiment explose. «On a entendu une détonation et j'ai tout de suite compris qu'il y avait un gros pépin», raconte-t-il. Quand il voit l'avalanche brûlante poursuivre sa course. Il se rue sur sa voiture et s'enfuit sur les hauteurs. «Le ciel s'est assombri devant moi et j'ai senti la chaleur. J'avais peur mais je n'ai pas paniqué. J'avais juste peur.»En haut de la colline, il sort de sa voiture pour observer la scène apocalyptique en contrebas. «J'ai vu la coulée pyroclastique détruire des villages entiers et arriver tout près de l'aéroport», raconte-t-il. Mais au même moment, la nuée change de direction pour se diriger droit vers lui. S'il veut éviter une mort certaine, il n'a pas une seconde à perdre. Dans sa fuite vers le nord pour s'éloigner du volcan, Slim Dalley, prévient un vieux monsieur du danger imminent. Ils sont rapidement entourés d'un épais nuage toxique de cendres brûlantes et de gaz sulfureux. «On ne pouvait plus courir car on ne voyait plus rien. Même pas ses mains devant les yeux», raconte-t-il.Respirant difficilement dans cette fournaise, tous deux se mettent à genoux pour trouver un peu d'air. «Il n'arrêtait pas de répéter qu'on allait mourir. Et moi j'essayais de le réconforter en lui disant que non on ne mourrait pas.»A 13 h 10, un hélicoptère de secours prend le risque de décoller. Ne pouvant fuir par la route, des habitants sont coincés dans les villages au nord-ouest du volcan. Pour les évacuer l'appareil doit s'approcher dangereusement du nuage tourbillonnant de cendres. L'opération de sauvetage démarre dans le village d'Haris, où un petit groupe de vingt personnes est pris au piège. Slim Dalley en fait miraculeusement partie. Il est héliporté en lieu sûr. Quand la journée s'achève quatre décès sont confirmés par un premier bilan et 17 personnes sont portées disparues. Mais ce n'est que le début. Les insulaires sont sous le choc.A suivreL. Aït Saïd
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Posté Le : 02/12/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Info Soir
Source : www.infosoir.com