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tragédies d'hier et d'aujourd'huiFrance : course contre la montre



tragédies d'hier et d'aujourd'huiFrance : course contre la montre
Dérive - Alors qu'il est en grande difficulté, à 1h13 le commandant du «TK Bremen» réitère sa demande de remorquage en indiquant qu'il ne parvient pas à faire une route plus sud l'écartant des dangers...Le Cross l'informe que le remorqueur ne sera pas sur zone avant un certain temps.
Le remorqueur «Abeille Bourbon», (un Remorqueur d'intervention, d'assistance et de sauvetage ' Rias ' français, long de 80 mètres avec une force de traction de 200 tonnes, 12 hommes d'équipage), qui patrouille dans les parages de l'île de Ouessant a été alerté via la préfecture maritime de l'Atlantique (c'est, en France, le représentant de l'Etat en mer, chargé de fonctions de sauvegarde maritime).
Le remorqueur prend la direction de Lorient à 1h 29, mais ne pourra arriver sur les lieux avant la fin de la matinée. À 1h 22 le Cross demande au commandant de mouiller car le navire n'est désormais plus qu'à 2 milles de la côte et se dirige vers un danger. À 1h 30, le navire file ses deux lignes de mouillage par 7 mètres de fond, mais le mouillage ne tient pas et le navire dérive vers la côte à la vitesse de 1,5 n'ud. À 1h 37 le Cross informe le commandant du navire que, compte tenu du mauvais temps, le remorqueur de Lorient ne peut pas intervenir et qu'en attendant il doit faire «pour le mieux». Ce qu'il fait durant les premières minutes, mais la situation est intenable. Devant cette désastreuse réalité qui se précise, le capitaine n'a plus d'options. À 1h 45, il active le signal de détresse et fait rassembler l'équipage dans la timonerie. Ayant perdu tout espoir de se rendre maître de la situation la difficile décision lui revient. Et c'est à 1h 52 qu'il indique que l'équipage doit se préparer à l'abandon du navire. Le Cross Etel informe le commandant à 1h 56 qu'un hélicoptère chargé d'évacuer l'équipage doit arriver sur zone une heure plus tard. «Une heure alors que tout se jouait en minutes», confiait un membre d'équipage rescapé. Il est 2h 00 quand le «TK Bremen» s'échoue sur la plage de sable de Kerminihy située sur le territoire de la commune d'Erdeven (commune française, située dans le département du Morbihan et dans la région Bretagne). L'anémomètre de bord indique à ce moment-là un vent de force 12 Beaufort.
Les sapeurs-pompiers arrivés sur le lieu de l'échouement signalent à 2h 28 que le cargo perd son carburant. Les opérations d'hélitreuillage de l'équipage commencent à 3h 4 et les onze premiers marins sont débarqués à la base d'aéronautique navale de Lann-Bihoué à 3h 46. Les huit marins restants sont, eux, débarqués à 4h 58. Cette opération de sauvetage est aussi la première utilisation du NH90 par la marine française. Le plan Polmar est déclenché pour traiter la fuite d'hydrocarbures en mer, et des barrages flottants sont déployés afin de limiter la dispersion de cette pollution.


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