Algérie

tragédies d'hier et d'aujourd'huiFeu à bord du Vol Swissair 111 (8e partie)



tragédies d'hier et d'aujourd'huiFeu à bord du Vol Swissair 111 (8e partie)
Résumé de la 7e partie - Plusieurs incidents font prendre conscience à l'équipage que la fumée ne concerne plus seulement le système de climatisation. Les uns après les autres tous les circuits tombent en panne...«On est entre 12 000 et 9 000 pieds. Cette fois c'est vraiment une situation d'urgence», lance le commandant. Les deux pilotes parlent en même temps sur la fréquence et dans la salle de contrôle plusieurs échanges sont en cours. Résultat : le contrôleur ne va pas entendre une phrase clé. «On commence le largage. Il faut qu'on se pose tout de suite.» Le contrôle n'a pas entendu la demande d'atterrissage d'urgence. Un raté qui, durant des mois, des années, va l'obséder. «Je ne suis pas sûr que je suis capable de décrire convenablement ce que j'éprouve. Ce qui s'est passé ce soir-là, j'ai dû y repenser un bon millier de fois. Aurais-je pu faire plus ' Aurais-je commis une erreur ' Ai-je ma part de responsabilité dans ce qui est arrivé ' mais j'ai fini par comprendre que de toute manière, je n'aurais rien pu faire d'autre. Tout ce qu'on pouvait faire, on l'a fait», témoigne le contrôleur. Les choses vont maintenant très vite. La situation se dégrade de seconde en seconde. Jusqu'au moment où le feu atteint carrément les instruments de pilotage. «Je tiens les commandes. Cette fois, ça brûle», dit le copilote. «Peu après, je l'ai autorisé à larguer son carburant. Mais il n'a pas confirmé. Je ne me suis pas trop inquiété. Je pensais qu'il était déjà en plein largage. Et puis ils effectuaient une check-list. Ils avaient des tas de choses à faire. Et on nous apprend à les laisser tranquille dans ces cas-là. Ils sont bien assez occupés comme ça», témoigne le contrôleur. Et personne n'entendra le commandant demander la confirmation du largage de carburant. Le vol 111 est entré dans un mutisme qui va durer six longues minutes avant de devenir un silence définitif. A 22.31, le MD11 avec ses 229 passagers et membres d'équipage percute l'océan. Une explosion extraordinaire se fait entendre à des kilomètres à la ronde. «Ce doit être rare de se sentir aussi démuni. On ne peut absolument rien faire à part rester assis devant son écran à espérer que l'écho de l'appareil fera demi-tour vers l'aéroport. Evidemment ce ne fut pas le cas. Le lendemain matin, un effroyable spectacle attend les sauveteurs. (A suivre...)


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