Algérie

tragédies d'hier et d'aujourd'hui Turquie : Sakarya une province sans fondations...



tragédies d'hier et d'aujourd'hui Turquie : Sakarya une province sans fondations...
Affrontements - Alors que la ville de Bolu n'a pas fini de compter ses morts, c'est la province limitrophe Sakarya qui vit l'enfer...
Dans la ville frontalière à Bolu, Sakarya une province située au bord de la mer Noire, le bilan est encore plus grave. Outre les dégâts qu'aura provoqués le séisme aux infrastructures, le bilan fera état de plus de 3 900 victimes. La plupart, à l'image de celles de Bolu, perdirent la vie en l'espace de quelques secondes. Un bilan plus lourd expliqué en partie par le fait que le barrage de Yenice qui borde la province a cédé à l'issue de l'onde de choc. Ce qui provoquera plusieurs inondations qui toucheront plusieurs villages. Là aussi et à l'image de Bolu, les habitants durent s'organiser pour porter secours aux centaines de personnes encore vivantes coincées sous les décombres. Le chef-lieu, Adapazar¦, situé à 45 km d'Izmit et à 130 km d'Istanbul, sur l'axe Ankara - Istanbul est méconnaissable.
Pratiquement toutes les infrastructures sont à terre. «Un immeuble s'est effondré devant mes yeux. On aurait dit qu'il n'avait pas de fondations», raconte un habitant. Là encore, c'est toute l'étendue de la corruption dans le secteur de la construction du pays qui est mis à l'index. Et les émeutes qui suivirent la connaissance de cette terrible information n'en seront que plus ravageuses. Plusieurs altercations, notamment avec les services de l'ordre, seront enregistrées durant plusieurs jours. En outre, et à l'image de ce qui s'était passé à Bolu, les pénuries d'eau et de nourriture entraîneront plusieurs actes de vandalisme. Notamment envers les symboles de l'Etat. C'est à coups de pierres que fut accueillie l'intervention du préfet de la ville quelques heures après le désastre. Dans cette province qui abrite le troisième plus long fleuve de Turquie, le Sakarya (824 km), situé en Asie mineure, aucun discours ne semble pouvoir atténuer la colère des habitants. Il aura fallu l'intervention des forces spéciales pour calmer un tant soit peu la colère de la rue face à ce que les habitants considéraient comme un véritable acte criminel. «Il faut que ces gens payent. Nous ne rentrerons pas chez nous tant qu'ils ne seront pas jugés sévèrement», lançait la foule en colère, en ce 17 août 1999. Pourtant et malgré toute la colère, les échos qui arrivent d'une province située du côté ouest n'augurent rien de bon...
En effet, à l'ouest de Sakarya, nous arrivons au bord de la mer Noire et c'est Kocaeli notamment son chef-lieu Izmit qui pleure ses morts...


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