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tragédies d'hier et d'aujourd'hui Le Salvador : quand le sort s'acharne...



tragédies d'hier et d'aujourd'hui Le Salvador : quand le sort s'acharne...
Sans répit - Cela faisait un mois, jour pour jour, depuis que ce pays avait vécu la plus grande catastrophe de ces vingt dernières années, mais le sort en ce 13 février 2001 semble vouloir s'acharner...
Déjà très fragilisé, le Salvador doit, en cet après-midi d'hiver, affronter un autre séisme de magnitude 6,6.
L'épicentre est localisé à 30 km à l'est de San Salvador (capitale du Salvador), à 85 km au nord de l'épicentre du séisme du 13 janvier. Il s'agit d'un séisme superficiel (le foyer est situé à une profondeur de 13 km). Bien que le séisme du 13 février ait libéré trente fois moins d'énergie que le séisme du 13 janvier, la profondeur très superficielle sera fatale et explique le nombre important de victimes (jamais communiqué mais estimé à plusieurs centaines de victimes). Selon les spécialistes, ce séisme n'est pas une réplique de celui qui s'est produit le 13 janvier : il n'a pas eu lieu sur la même plaque et son mécanisme est différent. En outre, il sera suivi le même jour d'une réplique de magnitude 4,6 à 19h 22 GMT, à une profondeur de 10 km. Puis d'une autre réplique de magnitude 5,3 le lendemain, le 14. Le séisme du samedi 14 février 2001 a fait moins de victimes que les précédents, bien qu'il ait provoqué plusieurs glissements de terrain qui étaient à l'origine de pertes de plusieurs infrastructures et terres agricoles. Ces glissements de terrains, ont été facilités par la déforestation que les terres subissent et entreprise par l'industrie manufacturière, la plus importante d'Amérique centrale. Il faut savoir que bien qu'étant le plus petit pays d'Amérique centrale, le Salvador occupe le troisième rang au niveau économique de la région. D'autant que c'est l'un des plus grands producteurs de café au monde.
Ces résultats économiques n'empêchent pas malheureusement que 50 % de la population du pays vit dans la pauvreté et 22 % dans la pauvreté extrême. Le 17 février, on estime qu'un quart de la population est sans abri et le gouvernement en appelle à l'aide internationale. Le Président d'alors, Francisco Flores estime les dégâts à 3 milliards de dollars. L'appel est d'autant plus urgent que la saison des pluies est proche (mois de mai). En cette année 2001, le pays vient de sortir de 12 ans de guerre civile et cette nouvelle catastrophe naturelle frappe durement la population. D'autant qu'au sortir de la guerre ce pays enregistre le taux d'homicide le plus élevé au monde.
Il est en cela considéré comme un des pays les plus dangereux au monde, avec plus de 16 000 homicides enregistrés entre juin 2004 et septembre 2010. Selon la justice, plus de la moitié de ces meurtres serait due aux gangs particulièrement violents qui y sévissent, les «maras»...


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