Furie - L'ouragan Ivan, appelé aussi Ivan le terrible, fut l'ouragan le plus fort de la saison cyclonique 2004. Le 7 septembre, alors qu'il est à la catégorie - classe 3 -, il approche de l'île de Grenade...
Rien ne pouvait pourtant suggérer en cette journée d'automne que la quasi-totalité de cette petite île des Antilles allait être dévastée. En effet, les autorités météorologiques estimaient qu'Ivan ne ferait que passer pour perdre de sa puissance dans l'océan. Mais Ivan montre une longévité de plus en plus inédite et ne semble pas enclin à dévier de sa trajectoire, tel qu'estimé par les autorités météorologiques. En fait il fonce droit devant et il ne fait plus mystère qu'il se dirige en prenant cap sur «l'île aux épices». A Saint-Georges, la capitale, en cet automne froid et humide, c'est le branle-bas de combat. Toutes les autorités civiles et militaires sont en alerte. Et les premières mesures sont déjà d'informer la population de l'arrivée de la terrifiante tempête tropicale. Toutes les routes sont alors interdites à la circulation et l'électricité est coupée dans plusieurs zones, notamment les zones périphériques de Saint-Georges. Mais les craintes demeurent sur les dégâts que pourrait générer Ivan sur les immenses surfaces agricoles qui abritent la première ressource du pays : la noix de muscade, aussi appelée noix de la Grenade. En effet, l'agriculture représente environ 24% du Produit national brut (PNB) dans ce pays.
Ainsi, dans un tourbillon de vents violents et de pluies battantes, l'ouragan Ivan dévaste en ce mercredi La Grenade. Bien que le bilan ne fasse état que de 39 morts, 500 blessés et de 60 000 personnes ' soit les deux tiers des 95 000 habitants de l'île ' sans abri, la violence d'Ivan mettra à terre une grande partie de l'infrastructure agricole du pays.
Plus de 90% des bateaux ancrés régulièrement ou réfugiés sur les côtes de l'île pour échapper à Ivan ont été coulés ou endommagés. Plus de 85% des habitations de l'île sont dévastées. En outre, une prison datant du XVIIe siècle a été détruite, laissant les détenus en liberté s'adonner à plusieurs scènes de pillages. «L'île est dévastée... Cela va au-delà de tout ce qu'on imaginait», avait alors déclaré le Premier ministre, Keith Mitchell à son peuple depuis un navire britannique venu le secourir. «Si vous voyez l'état du pays, vous serez surpris du peu de victimes que cet ouragan a fait... C'est très dur pour nous», avait-il ajouté lorsqu'il avait lancé un SOS au monde via une télévision britannique. Le cyclone, avec des vents soufflants à 220 km/h, se dirige ensuite dans la nuit du 8 au 9 septembre vers la Jamaïque. C'est dès lors un autre cauchemar qui commence dans cette autre île de la mer des Caraïbes...
Lire demain : «Jamaïque : Ivan approche...»
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Posté Le : 18/02/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L Aït Saïd
Source : www.infosoir.com