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tragédies d'hier et d'aujourd'hui Japon : la mort en trois temps...



tragédies d'hier et d'aujourd'hui Japon : la mort en trois temps...
Crescendo - Il est 17h 56 en ce samedi 23 octobre 2004 quand le chef-lieu du département de Niigata au Japon est secoué par une secousse d'une magnitude de 6 sur l'échelle de Richter...
En fait, en cet automne glacial comme le Japon connaît souvent, ce n'est là que la première de trois secousses qui vont ébranler le pays du Soleil Levant. En cette fin d'après-midi, beaucoup de survivants décriront ce qu'ils ont vécu comme un véritable cauchemar.
«Des immeubles bougeaient comme s'ils étaient en élastique», témoigne un touriste italien en visite dans cette ville portuaire, la plus grande ville le long de la côte japonaise. Dans ce pays où les gens sont habitués aux séismes, et grâce à la performance des normes de constructions parasismiques très peu d'habitants sont, durant les premières heures, inquiets. «Je n'en revenais pas.
Des immeubles entiers bougeaient. La terre bougeait et balançait les véhicules. Et personne ne semblait inquiet. Chacun vaquait à ses occupations comme si de rien n'était», ajoute-t-il.
A peine une heure après, à 18h 10, une secousse moins violente (5,9), mais qui dura plus longtemps, va commencer à fissurer certaines infrastructures et provoquer quelques accidents sur la route menant vers l'aéroport situé à 15 km au nord du centre-ville. Dès lors, une tension commence à se faire sentir, car même si les Japonais ont l'habitude des séismes, deux secousses aussi fortes et simultanées, ne sont pas habituelles. D'autant que les sirènes des ambulances commencent à se faire entendre et on parle de plusieurs morts et des dégâts considérables du côté de la ville de Chetsu, qui a durement été touchée. Située en plein épicentre du tremblement de terre, plusieurs infrastructures et habitations cèdent, provoquant une panique que le Japon n'a connue que lors du séisme de Honshu en 1995. «Un bus s'est renversé tuant une dizaine de passagers», rapporte la radio locale. Et le cauchemar n'est pas fini. A 19h 45, c'est une troisième secousse qui frappe encore Chetsu. Cette dernière finit par avoir raison des infrastructures et habitations qui ont déjà été sérieusement endommagées et plongera la ville dans l'horreur. 12 personnes s'effondreront des suites d'une crise cardiaque tant le phénomène était inattendu. Une vingtaine d'autres seront écrasés par l'effondrement de leurs habitations dans lesquelles ils resteront prisonniers et on dénombrera plus de 3 000 blessés. Un bilan fera état de plus de 1 200 bâtiments et 2 500 habitations qui s'effondreront, en ce début de soirée d'automne 2004. La région continuant de trembler durant les jours suivants, plus de 350 répliques mineures furent enregistrées.


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