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tragédies d'hier et d'aujourd'hui Japon : confiance meurtrière...



tragédies d'hier et d'aujourd'hui Japon : confiance meurtrière...
Cyclone - En cet automne 1954 un terrible ouragan fait des ravages dans les eaux japonaises.
Le 26 septembre le «Toya Maru», un ferry de 390 mètres de long, navigue dans ces eaux houleuses situées entre les îles japonaises de Hokkaido et Honshu. Mais il en faut plus pour effrayer l'équipage de ce bijou de technologies. En cette journée, 1 300 passagers sont embarqués dans ce bateau, un ferry habitué de ce trajet dans le détroit de Tsugaru.
Le temps se faisant de plus en plus mauvais, des vents et des pluies torrentielles se faisaient de plus en plus violents. Ce qui fit naître un cyclone tropical d'une rare violence. Ce dernier fera littéralement basculer ce géant des mers en pleine mer du Japon.
Rien pourtant ne pouvait présager d'une telle tragédie. D'autant que selon divers témoignages, le temps au départ du navire semblait navigable. En l'espace de quelques minutes tout a basculé, et le géant des mers qu'était alors le «Toya Maru» sombre emportant avec lui plus d'un millier de passagers.
Au premier instant, les passagers s'avançaient vers les fenêtres plus par curiosité que par peur. La plupart ayant déjà fait l'expérience d'une mer déchaînée à bord de l'«insubmersible ferry». Même la musique n'a pas été interrompue.
C'était pourtant sans compter sur la surcharge enregistrée sur le bateau ce jour-là. En effet, le «Seikan», un navire plus petit, qui devait prendre le départ le même jour, avait reçu l'ordre de rester à quai des suites d'un problème au niveau des machines. C'est ainsi que tous les passagers qu'il devait transporter furent transférés sur le «Toya Maru» ainsi que tous leurs véhicules et bagages. Le ferry avait donc pris le large avec une surcharge qui sera jugée par la suite «inacceptable».
En outre, sur le bateau ayant fait ses preuves dans les conditions les plus extrêmes, plusieurs négligences ont été repérées par la suite, notamment en terme de sécurité (absence de canaux de sauvetage suffisants, de gilets, etc.). Les ingénieurs n'avaient sans doute pas prévu que dans ces eaux, c'était à un typhon de catégorie 4 auquel le bateau devait faire faire.
Ce dernier générant des vagues d'une telle violence, qu'il fut impossible à l'équipage de contenir l'eau qui s'infiltrait sur le pont, mais surtout dans la salle des machines. «Nous discutions et commentions les énormes vagues qui sortaient des eaux. Certains faisant même des paris sur la hauteur de la plus grande vague qu'ils verraient ce jour-là», raconte un rescapé. «Pourtant, plus le temps avançait et plus la situation s'aggravait», ajoute-t-il. Et le bilan le confirmera. En cet automne 1954, 1 128 passagers y laisseront la vie.


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