Résumé de la 1re partie - Le 19 juillet 1985, un barrage sur les hauteurs de la ville de Tesero cède, faisant déferler sur la ville 230 000 litres de boue, de sable et d'eau libérés par sa rupture...A 12h 30, le vieux pont, vieux de presque 10 siècles, est presque entièrement démoli. Enfin 40 secondes plus tard, tout est fini. La boue arrive au fond de la vallée où elle perd finalement sa vitesse en se déversant dans la rivière Avisio.
Le tout aura duré 4 minutes et laisse un ruban de 5 kilomètres de chaos absolu. La magnifique vallée n'est plus que ruine. Clémenté a échappé de peu à la coulée en remontant la colline en courant. «Je me suis arrêté et j'ai regardé derrière moi.
Il n'y avait plus rien. C'était le silence absolu. On n'entendait même pas un oiseau ou une mouche. Rien.
Sa camionnette est complètement démolie submergée par la boue à 50 mètres de là où ils l'avaient laissée. Clémenté cherche alors son frère et son père. J'ai entendu la voix de mon père qui m'appelait et j'ai juste vu son visage qui émergeait de la boue. A 100 mètres de là, Jusepé, un inspecteur travaillant dans la mine, a vu la catastrophe de la fenêtre de son atelier.
Il accourt aussitôt sur les lieux. Il est l'un des premiers sauveteurs à intervenir. «J'ai vu une silhouette, une silhouette humaine alors je me suis accroché à un arbre. Quand la personne est réapparue, je me suis rapproché et grâce à sa voix, j'ai reconnu Alma Tretelle. La violence de la coulée de boue la fait passer par-dessus son balcon, situé au premier étage et Jusépé la retrouve à 300 mètres de là où se trouvait sa maison. 13h, 30 minutes seulement après l'accident, les pompiers, les services de secours en montagne et la police sont sur les lieux. Mais ils ne peuvent quasiment rien faire. Sur 288 disparus, 13 seulement sont retrouvés en vie. 89 hommes, 120 femmes et 59 enfants ont péri dans la catastrophe. Le bilan total est de 268 victimes.
Le mari d'Alma Tretelle, sa mère et son fils Marco sont parmi les victimes. Cette rupture de barrage est l'une des plus meurtrières de l'histoire.
Trois semaines plus tard, les opérations de sauvetage prennent fin. Tandis qu'on enterre les victimes, la ville de Tesero est sous le choc. Et l'Italie entière est en deuil. En fait, ce n'est pas un, mais deux barrages qui ont cédé en ce début d'après-midi d'été. Découvrir une explication devient une priorité nationale... (A suivre...)
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Posté Le : 31/08/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L Aït Saïd
Source : www.infosoir.com