Algérie

tragédies d'hier et d'aujourd'hui France : découverte macabre au large de Brest



Secours - Le «Drummond Castle» sombre dans les parages des îles d'Ouessant et Molène (France) ne faisant que trois rescapés sur les 361 passagers embarqués.Le lendemain, le 17 juin au matin, pêcheurs molénais et ouessantins sortent en mer pour relever casiers et filets. De leurs zones de pêches respectives, ils s'aperçoivent rapidement qu'un naufrage a eu lieu dans ces eaux. Deux barques parties plus tôt que les autres vont trouver les trois survivants : Joseph Berthelé d'Ouessant arrive à sauver un passager et Mathieu Masson de Molène avec son équipe ramènent deux membres d'équipage du paquebot, transis, mais en vie.
L'alerte est alors donnée. Les pêcheurs se mettent à rechercher des survivants. Le préfet maritime de Brest, prévenu par télégramme, envoie un patrouilleur militaire, aidé par le vapeur effectuant la liaison entre les îles et le continent. Pendant 48 heures, cette flottille cherche vainement des rescapés et ne ramène que des corps sans vie. Plus de deux mois après le naufrage, dans un rayon de plus de 20 milles, la mer continue de rendre des corps : on en retrouve tout le long des rives de Bretagne (Conquet, à Portsall...). En 1896, la méfiance et même parfois la haine envers les Anglais était très présente dans la population française et particulièrement chez les Bretons. Mais face à un drame de la mer, la solidarité marine reste au-dessus de ces considérations. D'autant que la plupart des familles molénaises et ouessantines comptent au moins un disparu en mer. L'aide va alors affluer des deux îles. Les trois rescapés sont réchauffés et nourris tandis que leurs infortunés compagnons reçoivent les derniers sacrements : on dresse des chapelles ardentes, les voiles de rechange servent de linceul, des cercueils sont confectionnés et une famille fait don d'habits de cérémonie afin qu'une fillette de 10 ans soit habillée dignement et enfin, tous les corps sont portés en terre.
Les mois suivants les visites officielles vont se succéder : représentants de la compagnie, parents des disparus...
Puis, en 1897, un ministre de la Reine Victoria effectue un voyage pour remercier au nom du Royaume-Uni tous les acteurs qui ont participé aux sauvetages, aux recherches et aux inhumations. Des médailles sont distribuées. Les Ouessantins se voient offrir en plus le financement de la construction d'une flèche pour leur église. A Molène, c'est une citerne ainsi qu'une horloge pour le clocher qui sont offertes. Cette cérémonie aura également donné l'occasion de voir pour la première fois un bâtiment de la Royal Navy dans la rade de Brest.
Lire demain : «France : un livre pour la postérité»


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