Algérie

tragédies d'hier et d'aujourd'hui «Etat d'alerte à Haïti»



Drame - Dennis quitte l'Etat de Floride le 18 juillet, et contrairement aux prévisions, il est loin d'avoir perdu de son intensité. Dans la nuit il touche les terres haïtiennes.En effet, prenant une direction nord-nord-ouest, le cyclone reprend rapidement la catégorie 4, vers 18h. Le 18 juillet, à 19h, on enregistre des vents soutenus à 230 km/h. Cela fait déjà plusieurs heures que toute l'île est en alerte. D'autant plus que ce pays des Grandes Antilles est particulièrement vulnérable aux phénomènes météorologiques.
Dès l'arrivée de Dennis, les côtes ouest sont particulièrement frappées, notamment sa capitale, Port-au-Prince. La puissance de l'ouragan est telle que toute l'organisation mise en place pour y faire face s'en trouve affectée.
A l'image d'un pont à Grand-Goâve qui s'effondrera littéralement. En effet, il est 20h quand Dennis s'abat sur cette petite localité, une commune côtière d'Haïti, située dans le département de l'Ouest, à 52 km au sud de Port-au-Prince. Ainsi, occupés à mettre à l'abri leur famille, mais aussi leurs moyens de survie (les stocks de canne à sucre), des habitants avaient pris d'assaut un pont séparant deux rives afin de se rendre dans un endroit plus sûr.
A 20h10, alors que les vents se font de plus en plus violents, les piliers se mettent à trembler. «On aurait dit le bruit de l'explosion d'une bombe», déclare un rescapé. C'est ainsi, que décrivent la plupart des habitants interrogés par les médias locaux, les premiers craquements du pont qu'ils ont emprunté cette nuit-là. «On savait que ce pont allait céder. C'était une affaire de temps», déclare un autre habitant. Après les craquements et les bruits assourdissants qui proviennent d'en dessous du pont, à 20h15, les craintes se confirment. Le pont cède et s'effondre littéralement, emportant une centaine de personnes dans sa chute. «J'étais avec ma femme et mes deux enfants, au moment du drame. Maria, ma petite fille, était à ce moment-là juste au centre. On ne la retrouvera jamais», confiait Massimo à un journal local. Dans ce que les médias haïtiens qualifiaient de «drame de Grand-Goâve», 16 personnes trouvent la mort.
Plusieurs dizaines d'autres sont blessées et restent plusieurs heures sous les blocs de béton et la pluie avant d'être enfin secourues. Plusieurs autres personnes dans cette localité et certaines autres environnantes, les morts se comptent par dizaines.
Au total, une soixantaine de personnes perdent la vie en cette nuit d'été 2005. Au petit matin, Dennis perd de sa puissance et échoue dans les eaux de l'océan Atlantique.


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