Algérie

tragédies d'hier et d'aujourd'hui Brésil : une course contre la montre pour les experts



Expertise - Alors qu'en ce 17 juillet 2007 le Brésil vient de vivre la plus grande catastrophe aérienne que le pays n'ait jamais connue, tout accusait le revêtement de la piste 35 gauche...Cette dernière aurait, selon les spécialistes, joué un rôle déterminant dans la tragédie qui venait de toucher le pays. Le lieutenant-colonel Fernando Camargo qui travaille au CIPA le bureau brésilien des bureaux d'enquêtes et d'analyses, s'inquiète de voir les pluies torrentielles de la saison provoquer des drames similaires. Et dans un premier temps, la commission qu'il représentait avait recommandé que lors de l'accident les vols réguliers soient suspendus en cas de pluies. Pour l'heure c'est l'exploitant de l'aéroport ' appelé à obtempérer ' qui ferme la 35 gauche jusqu'à ce que la lumière soit faite sur l'accident. C'est, dès lors, une course contre la montre qui se déclenche. La piste principale d'un aéroport aussi fréquenté ne pouvant pas rester fermé longtemps. Les enquêteurs doivent déterminer la cause du drame le plus rapidement possible. Ils se concentrent alors sur les inverseurs de poussée. Le livret d'entretien de l'avion explique pourquoi seul l'un d'entre eux fonctionnait. Quatre jours avant l'accident des techniciens avaient désactivé l'inverseur du moteur droit pour entretien. Et l'avion avait ensuite volé sans rencontrer le moindre problème pendant quatre jours. il avait non seulement atterri à plusieurs reprises avec un seul inverseur, mais il s'était même déjà posé sans encombre sur la 35 gauche. «Cet avion s'est posé sur la même piste, le même jour, avec le même problème technique. Il n'avait qu'un inverseur et il n'y a eu aucun problème», déclarait un technicien. Pourquoi le dernier atterrissage a-t-il viré au drame ' Le lieutenant-colonel Camargo s'envole pour Washington où des techniciens vont l'aider à récupérer les données contenues dans les enregistreurs de vols carbonisés de l'A320. Ils examinent d'abord une puce thermosensible qui indique l'intensité de la chaleur à l'intérieur du boîtier. «Il y a un indicateur qui change de couleur s'il a été exposé à une température dépassant celle à laquelle il peut résister», explique un expert. Bien que les boîtes noires soient conçues pour supporter une fournaise d'environ 1000 degrés, l'aspect de la puce laisse craindre le pire.
«Ce circuit imprimé a été exposé à une chaleur excédant sa résistance», explique le colonel. Les techniciens font des tests pour voir si une partie de la mémoire est exploitable. Sans les données de l'enregistreur, l'enquête sera bien plus compliquée. Et le colonel Camargo ne saura peut-être jamais pourquoi 199 personnes ont trouvé la mort à Conghonias en cet été meurtrier de 2007....
Lire demain : «Brésil : l'hypothèse de l'erreur du pilote est à écarter»


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