Algérie

tragédies d'hier et d'aujourd'hui Bangladesh : le cyclone Bhola sous le microscope



tragédies d'hier et d'aujourd'hui Bangladesh : le cyclone Bhola sous le microscope
Etudes - Après la cavale meurtrière menée par le cyclone Bhola sur pratiquement tout le territoire du Bangladesh, les scientifiques se sont penchés sur les démarches à suivre pour connaître les besoins immédiats et à long terme des régions affectées.A ce titre, deux études ont été menées par le Cholera Research Laboratory de la branche pakistanaise de l'Organisation du traité de l'Asie du Sud-Est (organisation, à vocation défensive qui s'inspire largement du modèle de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN), dissoute le 30 juin 1977) , en novembre 1970 puis en février/mars 1971.
La première étude a conclu que l'eau de surface et des puits des régions dévastées contenaient une quantité de sel équivalente sauf dans le district de Sudharam où l'eau était pratiquement impropre à la consommation en surface avec 0,5% de contenu en sel. La mortalité est estimée à 14,2% de la population pré-cyclone soit environ 240 000. La prévalence des blessures chez les survivants montre surtout des blessures mineures consistante surtout en abrasions aux bras, aux jambes et au torse subies lorsque ceux-ci s'agrippent à des arbres pour ne pas être emportés par les flots. On a craint un moment une épidémie de typhoïde dans les premières semaines après le cyclone, mais l'étude ne montre aucune émergence de ces maladies ni d'aucune autre comme la très crainte variole. La seconde étude a suivi près de 1,4% de la population des régions, ce qui sous-estime probablement plusieurs groupes de la population. Les 100 000 travailleurs agricoles migrants, les familles complètement disparues et les gens qui sont partis durant les trois mois entre les deux études furent également éliminés des interviews pour ne pas fausser les estimations par des ouï-dire. Elle conclut que la mortalité due au cyclone serait au minimum de 224 000 personnes dont le plus grand nombre dans l'upazila (petite division administrative du Bangladesh) de Tazumuddin avec 46,3% de perte. Le taux moyen de morts dans les régions affectées est alors estimé à 16,5%.
Le plus haut taux de survie est pour les hommes de 15 à 49 ans et plus de la moitié des morts sont les enfants de moins de 10 ans, qui ne représentaient seulement qu'un tiers de la population. Cela suggère que les plus faibles (enfants, personnes âgées et malades) n'ont pas survécu aux effets du cyclone et de l'inondation. Dans les trois mois suivant la tempête, la mortalité des gens d'âge moyen a été plus basse que dans la population d'une région non affectée près de Dhaka, la capitale du Pakistan oriental, montrant une sélection des personnes résilientes à la tempête. D'autres sources estiment toutefois la mortalité jusqu'à 500 000.


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