Algérie

tragédies d'hier et d'aujourd'hui Bangladesh : «Une gestion criminelle de la catastrophe»



tragédies d'hier et d'aujourd'hui Bangladesh : «Une gestion criminelle de la catastrophe»
Bilan - La côte du golfe du Bengale est un endroit où de nombreux systèmes tropicaux touchent la terre annuellement.Au moins six cyclones tropicaux importants de différentes forces, ont tué plus de 100 000 personnes. Le plus puissant a frappé le pays en 1991, mais le cyclone de Bhola a été le plus meurtrier de tous les temps, et pas seulement pour cette région. Le total exact des victimes de ce système n'est pas connu étant donné le manque de données sur la population, mais on estime qu'il s'élève entre 300 000 à 500 000 personnes. Du point de vue des autres catastrophes naturelles, il se situe au même niveau que le tremblement de terre de Tangshan (ville de la province du Hebei dans l'est de la Chine) en 1976 ou encore le tsunami dans l'océan Indien de 2004 (au large de l'île indonésienne de Sumatra des suites d'un séisme d'une magnitude de 9,1 à 9,3) qui a fait près de 300 000 victimes. Plus de 3,6 millions de personnes ont été affectées par le cyclone. Outre ce bilan humain macabre, c'est toute l'économie de la région qui a été anéantie.
En effet, les dommages se montent à 86,4 millions de dollars de 1970, soit 450 millions de dollars de 2006. Les dégâts les plus importants se situant le long de la côte. Du côté de la mer, 90 % des pêcheurs subirent des pertes importantes, incluant celle de 9 000 bateaux de haute mer. 77 000 pêcheurs côtiers et 46 000 hauturiers se sont noyés et 40 % des survivants sont gravement blessés. Au total 65 % de la capacité de pêche a été perdue dans une région où 80 % de l'apport en protéines vient des poissons. Jusqu'à 85 %, des maisons de la zone sinistrée ont été détruites ou sérieusement endommagées, selon les survivants. Leurs témoignages ont fait le tour du monde. «Des images de fin du monde», témoignent certains. Et ce sera certainement ces rares images de ces milliers de corps qui flottent sur les côtes de l'île Chittagong (qui a enregistré le plus grand nombre de victimes avec plus de 100 000 tués) qui provoquent la colère de la population, mais aussi de la communauté internationale. «Une gestion criminelle de la catastrophe», titrent certains journaux. Le bilan des pertes agricoles est en outre particulièrement lourd. Les pertes dans le secteur s'élèvent à 63 millions de dollars et 280 000 têtes de bétail. Trois mois après la catastrophe, 75 % de la population est encore nourrie sur le programme d'aide alimentaire, sur lequel comptent 150 000 personnes pour combler au moins la moitié de leurs besoins.


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