Procès - Alors qu'Haarmann vient de confesser le meurtre de 50 à 70 personnes, les questions concernant la disparition de la chair des cadavres reste posée...
Mais très vite ce que beaucoup n'osaient pas imaginer s'avérera la réponse. En fait, c'est dans son activité de contrebande de viande qu'elle résidait. En effet, la police n'a pas pu remonter au fournisseur en viande de Haarmann. Et très vite, la conclusion s'avérera évidente. Pendant ces six années, (1918 à 1924), la population de Hanovre a consommé de la chair humaine, qu'Haarmann faisait passer pour de la viande de porc ou de volaille.
Le procès de Fritz Haarmann débute le 4 décembre 1924. Il est accusé du meurtre de 27 garçons ou jeunes hommes disparus entre 1918 et juin 1924. Le procès est spectaculaire car c'est un des premiers événements médiatiques dans l'Allemagne d'alors. Le terme de «tueur en série» n'existant pas à l'époque, le public et la presse manquent de mots pour décrire l'affaire. Haarmann est simultanément qualifié de vampire, et d'«homme-loup».
Outre la cruauté des crimes commis, l'opinion publique se scandalise également du rôle de la police dans l'affaire : Haarmann était un informateur de police qui dénonçait fréquemment d'autres criminels aux autorités, il en était parfaitement connu, mais jusqu'à son interpellation, la police l'a négligé comme suspect bien que certaines des victimes aient été vues pour la dernière fois en sa compagnie. Le procès dure à peine deux semaines. Le 19 décembre 1924, Haarmann est déclaré coupable de 24 des 27 meurtres et condamné à mort. Il est acquitté de trois meurtres qu'il nie, même si des biens personnels des victimes étaient en sa possession ou chez certaines de ses connaissances au moment de son arrestation.
Haarmann ne fait pas appel du verdict. A l'aube du 15 avril 1925, il est guillotiné. Ses derniers mots avant d'être exécuté sont : «Je me repens, mais je n'ai pas peur de la mort.»
Les restes des victimes d'Haarmann sont inhumés dans une fosse commune au cimetière de Stöckener en février 1925.
En avril 1928, un large mémorial de granite en triptyque portant les noms et âges des victimes est érigé sur la fosse commune. Après son exécution, la tête d'Haarmann est préservée dans un bocal par des scientifiques pour examiner la structure de son cerveau. La tête d'Haarmann est maintenant conservée à l'école médicale de Göttingen.
Notons que l'aspect concernant la vente de chair humaine aux habitants fut, durant de longues années, caché à la population. Et c'est des années plus tard que cet épisode atroce de l'Allemagne d'alors, fut mis au jour.
De tous les surnoms par lesquels Haarmann fut désigné, l'histoire retiendra celui que les chroniques du crime lui attribuèrent par la suite : «Le boucher de Hanovre».
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Posté Le : 09/05/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L Aït Saïd
Source : www.infosoir.com