tragédies d'hier et d'aujourd'hui Allemagne : itinéraire d'un tueur en série...

Récession - En décembre 1920, Friedrich Heinrich Karl Haarmann dit Fritz Haarmann, sort de la prison de Hanovre (Allemagne).
Alors que l'Allemagne sort de la Première Guerre mondiale vaincue, la famine fait rage. Si beaucoup vivent la précarité et le chômage, certains trouvent des opportunités dans le crime. Et pour ce petit malfrat, qu'est Haarmann, ce contexte ne pouvait pas mieux tomber. Installé au bord d'un trottoir sur le quai du Leine, c'est dans la contrebande de viandes qu'il compte désormais s'adonner. D'ailleurs, c'est dans un petit appartement situé au numéro 27 qui donne sur cette rivière qu'il s'installe. Alors que très vite il devient l'un des fidèles indicateurs de la police locale, pour couvrir ses activités de contrebande, beaucoup remarquèrent qu'en parallèle il s'adonnait à la vente de toutes sortes de vêtements et de chaussures d'hommes et de femmes. En fait, Haarmann a déjà assassiné de sang-froid des dizaines de jeunes femmes et hommes dans son appartement.
La première victime connue est un jeune homme de 17 ans, Friedel Rothe. Les victimes suivantes de Haarmann sont principalement des jeunes banlieusards, des jeunes fugueurs, et occasionnellement des prostitués qui évoluent autour de la gare de Hanovre. La rumeur dit que Haarmann les entraîne jusqu'à son appartement pour les tuer d'un coup de poignard à la gorge, les démembre et les fait disparaître dans la rivière Leine.
Sous la pression de la famille de Rothe (sa première victime), la police continue ses investigations qui la mèneront jusqu'à l'interpellation de plusieurs amis de Haarmann. Certains parmi ces derniers montreront du doigt Haarmann déclarant qu'ils l'auraient vu en compagnie de Rothe la nuit de sa disparition.
Les soupçons se portent dès lors, sur ce «petit malfrat» comme le désignait le commissaire chargé de l'enquête, déjà condamné pour agressions sexuelles sur mineur. Il est alors placé sous surveillance : dans la nuit du 22 juin 1924, on le voit rôder à la gare ferroviaire de Hanovre. Il est rapidement arrêté après avoir essayé d'emmener un garçon jusqu'à son appartement. Le logement est fouillé et on y trouve des habits et objets personnels de plusieurs jeunes hommes disparus, et de larges marques de sang sur les murs. Haarmann tente d'expliquer ce dernier fait par son activité illégale de boucher. Mais après des heures d'interrogatoire, Haarmann finit par confesser le viol, le meurtre, et le dépeçage de jeunes hommes depuis 1918. Quand on lui demande combien il en a tué, il répond «quelque part entre 50 et 70». La police décide de draguer la rivière et découvre plus de 500 os humains ultérieurement confirmés comme provenant d'au moins 22 individus.
Mais une question demeurait cependant sans réponse : où sont passés les restes humains, et notamment la chair des cadavres '