Algérie

tragédies d'hier et d'aujourd'hui «Pour toi Arménie»



tragédies d'hier et d'aujourd'hui                                «Pour toi Arménie»
Caucase - «Tes printemps fleuriront encore. Tes beaux jours renaîtront encore. Après l'hiver, après l'enfer, poussera l'arbre de vie. Pour toi Arménie».
C'est là quelques mots tirés de l'émouvante chanson interprétée par le chanteur français d'origine arménienne, Charles Aznavour, en hommage aux victimes du séisme qui frappa cette petite république du petit Caucase et qui emporta, en ce 7 décembre 1988, plusieurs dizaines de milliers de vies en à peine quelques secondes.
En cette fin de matinée d'hiver à 11h 51 (heure locale) la région de Spitak, dans la région Nord-Ouest, est secouée durement par deux secousses sismiques de 6,9 et 5,8 sur l'échelle de Richter. Alors que la population vaque à ses occupations, elle est loin de s'imaginer l'ampleur du drame qui les attend et qui va endeuiller tout un peuple plusieurs années après ce terrible drame. A cette heure de la journée, les écoles, les hôpitaux, les bâtiments officiels et les résidences fourmillent d'activités. Il n'aura pas fallu plus de 8 secondes pour que l'onde de choc crée une faille longue de plus de 20 km qui engloutira quelques secondes plus tard plusieurs petites villes et localités mettant à terre plusieurs bâtiments qui finiront par s'effondrer sur plusieurs milliers de personnes paniquées qui disparaîtront sous les décombres. La ville de Leninakan, ainsi qu'un grand nombre de villages de montagne alentour sont, à leur tour, littéralement détruits et leurs habitants ensevelis sous des tonnes de blocs de pierre.
Le bilan officiel fait état de plus de 55 000 morts, des dizaines de milliers de personnes blessées et plus d'un demi-million de familles sans foyer. Ce séisme s'inscrit dans l'histoire arménienne par sa gravité. Il surpasse le dernier séisme important dans la région, 24 ans auparavant (1964) qui avait frappé la région du Caucase qui se situe sur une haute zone d'activité sismique.
En 1988, ce pays est encore une République soviétique et c'est le président de l'Union soviétique d'alors, Mikhaïl Gorbatchev qui annoncera au monde entier la catastrophe. Il reprochera au gouvernement de la province d'avoir laissé utiliser des matériaux de construction de mauvaise qualité qui sont pour beaucoup dans l'ampleur de cette tragédie. Il les accusera en outre d'avoir négligé de prévenir la population du danger signalé par les deux observatoires locaux. À la suite de cela, un énorme élan de solidarité internationale permettra d'envoyer des équipes de sauveteurs, de bénévoles, des dons, des vivres...


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