Algérie

tragédies D'hier et d'aujourd'hui



Résumé de la 16e partie n Avec les deux moteurs en panne la priorité était de faire planer l'avion aussi loin que possible. Pour y arriver, les pilotes peuvent changer l'angle de leurs hélices en moulinets.La mise en drapeau signifie que l'on change l'angle des hélices face au vent. Cette opération réduit la résistance. «Quand on veut mettre les hélices en drapeau en vol, il faut d'abord actionner la manette de poussée en position arrêt. Et actionner la manette de commande en position mise en drapeau», explique l'expert. Les pilotes n'ont pas mis leurs hélices en drapeau quand les moteurs se sont éteints. Les hélices en moulinets ont alors induits énormément de résistance. Si les pilotes avaient mis leurs hélices en drapeau l'avion aurait plané sur une plus longue distance. Quand le deuxième moteur est tombé en panne, le commandant Garbi volait à 6700 mètres. A une telle altitude, pour réduire d'avantage la résistance, on doit ralentir la vitesse de l'avion à 255 km/h qui est la vitesse optimale pour le planage d'un ATR 72. Curieusement, pour planer le plus loin possible, le pilote ne doit pas voler le plus rapidement possible. Plus un avion vole à grande vitesse, plus le courant aérien fait pression sur l'appareil, créant ainsi d'avantage de résistance. Chaque type d'avion a sa propre vitesse optimale, pour planer sur la plus longue distance possible. L'équipage du vol 1153 a poursuivi sa route à une vitesse de 90 kilomètres supérieure à sa vitesse de planage optimale.Voilà qui augmentait la résistance de l'air tout en réduisant la distance de planage. Dans le simulateur, en mettant ses hélices en drapeau et en diminuant la vitesse de l'avion, le pilote d'essai réussit à gagner Palerme.Le vol 1153 s'est abîmé en mer à 42 kilomètres au large de la côte. L'avion aurait pu se rendre beaucoup plus loin. La simulation a confirmé que l'équipage avait des chances de gagner Palerme.«En théorie c'était possible d'atteindre la côte. Mais l'opération était tout de même très difficile à réussir», indique l'inspecteur en chef de l'ANSV Lucenzo Penetta.Les pilotes du simulateur ont un avantage considérable sur ceux du vol 1153. Leurs vies ne sont pas en danger. Et ils savent qu'ils doivent planer. Le commandant Garbi pour sa part ignorait qu'il manquait de carburant.A suivre




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