tragédies D'hier et d'aujourd'hui

Résumé de la 2e partie n Les deux moteurs du vol 1153 s'éteignent. Les pilotes demandent l'autorisation d'atterrir à l'aéroport de PalermeMais ils ont 110 kilomètres à franchir avant de survoler les côtes. Ils sont formés pour réagir en cas d'urgence de toutes sortes. Ils disposent d'une liste de vérification qui leur dicte les opérations à effectuer pour régler la plupart des problèmes. «Vérification en cas de panne des deux moteurs. Niveau de carburant vérifié». Les pilotes ne savent pas pourquoi les moteurs se sont arrêtés. Leur seul indice est le voyant basse-pression-carburant qui clignote. «Le voyant basse-pression-carburant prévient le pilote que la pression du carburant qui se rend au moteur est basse. Il peut s'agir d'un problème mécanique ou d'un problème de contamination», explique un expert.Les pilotes suivent les directives de l'avionneur pour raviver les moteurs. «Niveau de carburant vérifié. Manettes de poussée à l'arrêt. Bouton de démarrage-rallumage du réacteur'négatif. Appelez Chokri». Le commandant demande à l'équipage de cabine de prévenir le mécanicien de bord Chokri Arbaoui. L'aéroport le plus près est celui de Palerme, en Sicile. «Tour de contrôle de Palerme, ici TU 1153. On a perdu les deux moteurs. Demande autorisation d'atterrir». «TU 1153, ici Palerme. Affirmatif vous avez l'autorisation d'atterrir». «Palerme, à quelle distance sommes nous de l'aéroport?'». «Vous êtes maintenant à 48.000 marins». On connait le rythme auquel tombe du ciel un ATR 72. Il perd 0,3 mètre d'altitude pour cinq mètres parcourus. L'avion ne pourra pas planer sur une distance de 48.000 marins. «C'est impossible?!». S'ils ne rallument pas les moteurs au plus vite, ils n'auront d'autres choix que d'amerrir. «Prendre la décision de se poser sur l'eau est déchirante parce que c'est la manœuvre la plus difficile qui soit. Il y a de la houle, des vagues, du vent. Et ensuite est-ce que quelqu'un va repérer l'avion?' Combien de temps l'appareil pourra-t-il flotter?'», dit un expert. Faire amerrir un avion de ligne est extrêmement dangereux. En 1996, un pilote d'Ethiopia Airlines a amerrit sur l'océan indien. L'amerrissage du 767 a été filmé par un touriste sur la plage. 50 personnes ont survécu, mais 125 autres ont péri.A suivre