Résumé de la 8e partie n Pour prouver son hypothèse, le chercheur, Costa Sinolakis, introduit les données dans le plus puissant outil à sa disposition : un logiciel spécialisé de modélisation de tsunami.Mais le résultat de la simulation le laisse perplexe. Selon le logiciel, les plus grosses vagues créées par une rupture de 400 kilomètres n'atteindraient même pas le Sri Lanka. Or, en réalité, l'île a été l'un des endroits les plus touchés. «Ça n'a pas de sens. Les dégâts au Sri Lanka sont un indice essentiel. Pour que le tsunami aille frapper cette île, la zone de rupture doit être beaucoup plus longue», explique l'expert. Costa Sinolakis, décide de faire le point en réétudiant les données sismiques. Le chercheur sait par expérience que les mesures prises lors d'un séisme de forte intensité ne révèlent pas toujours la véritable longueur de la zone de rupture. La violence de la secousse principale peut en effet masquer des mouvements de moindre importance le long de la faille. Le meilleur moyen de découvrir la vérité consiste donc souvent à étudier les répliques suivant le cataclysme de la libération d'énergie initiale. Ces secousses plus faibles sont dues à des réajustements de la faille en certains endroits. Et elles peuvent être localisées plus précisément. En étudiant ces données Costa Sinolakis, remarque une forte activité sismique loin de l'épicentre au nord. Pour le chercheur c'est un tournant. Si cette activité en marque la limite nord, cela signifie que la zone de rupture s'étend sur 1600 kilomètres. C'est considérable. Une distance quatre fois plus longue que d'après les premières estimations. Une telle rupture serait sans précédent. Et suffirait à elle seule à expliquer le méga-tsunami. Mais les données liées aux répliques ne constituent que des preuves indirectes. Et c'est insuffisant, pour Costa Sinolakis. Si la zone de rupture est effectivement si énorme, il doit y avoir des traces quelque part, le long de la faille. Sinolakis sait que Kerry Sy est sur le terrain en Indonésie prêt à lui venir en aide. Bien que la faille se trouve en grande partie sous l'eau, elle émerge par endroit sous la forme d'une chaine d'îles volcaniques. Sy loue donc un hélicoptère pour partir au nord survoler la zone, et chercher des traces d'activités sismiques récentes. A l'approche de l'île de Simulu, le chercheur remarque quelque chose. Le long de la côte une bande de terre désolée attire son attention.A suivre
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Posté Le : 19/01/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L Aït Saïd
Source : www.infosoir.com