tragédies D'hier et d'aujourd'hui

Résumé de la 11e partie n 24 heures avant la catastrophe. L'odeur atteint l'égout qui débouche devant la boutique de tortillas de Madame Socoro.«Les quatre jours précédant ça sentait le gaz. Les clients me demandaient s'il y avait une fuite. Ils me disaient ça sent très fort, qu'est ce qui se passe '», Raconte-t-elle. 26 minutes avant la première explosion, le capitaine des pompiers déclare à la radio qu'il n'y a aucun risque d'explosion. Il se trompe. Les conséquences de la fuite d'essence et de la fuite des gaz sont inévitables. Ce n'est plus désormais qu'une question de temps. 10h06 du matin. La première explosion survient à 675 mètres du point de déviation de l'égout autour de la ligne de métro. Elle détruit la rue du 20 novembre et le haut de la rue Ganté. 10h10, une deuxième explosion massive éventre une grande partie de la rue Violetta. Deux détonations à 11h30 ravagent Rio Bravo et Rio Nilo. Puis à 2h20 de l'après midi l'égout qui traverse en sous-sol la rue Ganzales Gaio explose. L'enchainement d'événements malencontreux s'arrête là. Mais il reste une question à élucider, l'essence fuitait depuis des mois. Pourquoi la catastrophe a-t-elle eu lieu le 22 avril ' Pour répondre à cette question, les enquêteurs doivent remonter au jour qui a précédé le drame. La nuit du 18 avril, les riverains ont eu du mal à dormir. Mais pas seulement à cause de la forte odeur qui s'échappait des égouts. La température à Guadalajara atteint alors les 31°. Cette chaleur persiste jusqu'au petit matin du 22 avril. En atteignant la canalisation, la chaleur fait s'élever les vapeurs d'essences en plus grandes quantités vers les rues. Elles sont à présent à leur point d'éclair. Il ne manque plus qu'une étincelle. Paradoxalement, ce sont peut-être les efforts des services des eaux pour localiser l'odeur qui ont déclenché la catastrophe. Ce jour là dans toute la ville, des équipes soulèvent les bouches d'égout pour libérer les vapeurs d'essence. Le choc du métal contre le métal peut provoquer une étincelle. Peut-être un ouvrier en enfonçant un levier dans une plaque ou en remettant celle-ci en place a-t-il créé l'étincelle fatale ' Les tests effectués par les autorités avaient révélé un risque élevé d'explosion dans les jours précédant la catastrophe. Pourquoi n'a-t-on pas ordonné l'évacuation de Reforma et sauver des centaines de vies 'A suivre