Son obsession : trouver un responsable à la mort de sa femme et de ses deux enfants. «Je voulais les entendre dire : «Nous sommes responsables, mais pardonnez-nous si vous le pouvez.» Ces gens avaient tué un tas d'enfants, mais rien n'avait suivi. Pas d'excuses. Pas de condoléances. Rien du tout», témoigne-t-il. Peter Neilsen travaille toujours pour la même société Skyguide, mais dans un service d'analyse de la sécurité. Et Viatli Kaloyev a découvert son adresse. «Je suis allé voir le contrôleur. Je savais que c'était lui qui était de service cette nuit-là. Toute cette histoire devait se terminer. Je ne voulais pas attendre plus longtemps et j'ai décidé d'y mettre un terme moi-même. Neilsen est sorti. Je lui ai montré les photos de mes enfants allongés dans leurs cercueils. Il a repoussé ma main. Et après, les photos sont tombées par terre. J'ai perdu à ce moment-là le contrôle. Puis, il a eu ce qu'il méritait», raconte Viatli Kaloyev. «Certains ont dit que c'était de la vengeance. Mais la vengeance c'est quelque chose de négligeable. On se venge quand on a été victime d'une insulte grave. Ce que j'ai fait n'avait rien à voir avec de la vengeance. C'était un châtiment», ajoute-t-il. «En Suisse, un homme a été arrêté pour le meurtre d'un contrôleur aérien qui était en service lorsque deux avions s'étaient percutés, il y a deux ans», titrait alors la presse. «Pourchassé et poignardé sous les yeux de sa famille. Assassiné pour une erreur tragique.» La presse bien pensante avait insisté sur le fait que Peter Neilsen avait 36 ans et qu'il était marié et père de trois enfants. Ce qui était vrai. Une autre vérité moins appuyée était que Viatli Kaloyev avait perdu sa femme et ses deux enfants. Une tragédie qui en a suivi une autre. Après son arrestation Viatli Kaloyev est interné dans un hôpital psychiatrique. Le temps que le tribunal statue pour savoir s'il est mentalement apte à comparaître. Il est finalement condamné pour meurtre avec préméditation. En novembre 2007, il est libéré après qu'une procédure en appel avait indiqué qu'«il avait agi en état de responsabilité restreinte.Compte tenu du décès de sa femme et de ses deux enfants». pour lui, aujourd'hui encore, il a fait ce qu'il devait faire. Et libération ou pas, il n'exprimera jamais de regrets... ( A suivre...)
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Posté Le : 20/04/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L Aït Saïd
Source : www.infosoir.com