Algérie

tragédies d'hier et d'aujourd'hui



tragédies d'hier et d'aujourd'hui
Résumé de la 10e partie ? Sept minutes avant le drame, la fumée a déjà parcouru 800 mètres et englouti les véhicules bloqués sur la voie. Progressant de 4 mètres par seconde, soit plus de 16 kilomètres/heure, la fumée bloque toute visibilité.Pris au piège, les automobilistes n'ont que quelques secondes pour choisir entre courir vers un refuge ou rester dans leurs véhicules. «Les gens se sont sans doute crus en sécurité dans leurs voitures. Ils ont dû se dire que la fumée n'était pas très dangereuse. Que l'incendie allait être maîtrisé. Et qu'il valait mieux ne pas sortir», explique l'expert. Dans la fumée, cinq automobilistes tentent de faire demi-tour. Le tunnel est assez large, alors pourquoi ne sortent-ils pas?' Pour tourner, un moteur a besoin d'oxygène. Mais l'incendie consomme tout. Et rejette du monoxyde de carbone. Les moteurs calent. Impossible de redémarrer. Ceux qui abandonnent leurs voitures et tentent de rejoindre un abri sont terrassés par les gaz toxiques en quelques secondes. D'après les analyses, la fumée contenait du cyanure. La vitesse de propagation de la fumée n'a laissé aucune chance aux automobilistes pris au piège. Même le coureur le mieux entraîné n'aurait pas pu y échapper. Ils sont tous morts asphyxiés. Reste maintenant à comprendre pourquoi le mur de fumée mortelle s'est dirigé vers la France, alors qu'en temps normal, sous le tunnel du Mont Blanc, les flux d'air se font de France vers l'Italie' La météo a joué un rôle capital dans ce drame. «Le jour de l'incendie, la météo présentait une particularité qui ne se produit que 20 jours par an environ. Le vent soufflait de l'Italie vers la France. La fumée a donc été poussée vers la sortie française», explique Didier Lacroix. Mais pour l'expert ce phénomène n'explique pas tout. Les contrôleurs du tunnel peuvent aussi modifier les flux d'air dans le tunnel grâce au système de ventilation. D'énormes ventilateurs situés à chaque extrémité permettent de souffler de l'air ou de l'aspirer par des conduits creusés sous la route. En temps normal, ils approvisionnent le tunnel en air, mais en cas d'incendie, le conduit numéro 5, est réglé pour extraire la fumée. Le personnel a-t-il suivit les procédures d'urgences à la lettre?' Jean Martinetti, a été choqué à la lecture des rapports officiels. «Quand il y a eu l'incendie côté italien, d'après les rapports, le régulateur italien a soufflé de l'air frais au lieu de l'aspirer», explique-t-il. (A suivre...)




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