Algérie

tragédies d'hier et d'aujourd'hui



tragédies d'hier et d'aujourd'hui
Résumé de la 12e partie ? Comme tous les bateaux, «Le Herald» crée une vague d'étrave plus haute en eau plus profonde qu'en pleine mer. C'est ce qu'on appelle l'«effet de haut fond». Un effet qui s'accentue à mesure que le bateau prend de la vitesse.Les modèles informatiques confirment que lorsque «Le Herald» atteint 18 n'uds, le changement est considérable. La vague d'étrave grossit de façon spectaculaire. Le demi-n'ud supplémentaire combiné à la faible profondeur du port de Zeebruges a fait toute la différence. «L'une des grandes tragédies du ?'Herald , c'est que s'il ne s'était pas trouvé en eau peu profonde, il aurait pu continuer à naviguer un certain temps avec les portes avant ouvertes. Avec la possibilité que quelqu'un s'en rende compte et les ferme», explique encore Ian Dande. Ce n'était hélas pas le cas. Et la vague d'étrave de près de quatre mètres s'est engouffrée directement dans les portes ouvertes. Ian Dande calcule que 2 000 tonnes d'eau ont inondé le pont-garage en une trentaine de secondes. Mais cela n'explique pas tout. Même une telle quantité d'eau n'est pas suffisante pour déséquilibrer un bateau aussi gros. Quel est le défaut de conception fatal qui a fait chavirer le ferry en 90 secondes ' À ce stade de l'enquête, la succession d'événements qui ont conduit à la catastrophe du «Herald of Free Enterprise», a été presque entièrement reconstituée. Seul un dernier point pose encore question. Généralement les bateaux sont divisés en plusieurs compartiments étanches, en dessous de la ligne de flottaison. «Le Herald», lui, a été conçu différemment. Son pont-garage est complètement ouvert, sans cloison de séparation pour faciliter la circulation des véhicules. Cela lui permet de rester compétitif sur un marché très concurrentiel. Mais la grande force commerciale du «Herald» a hélas contribué à sa perte. Avec 2 000 tonnes d'eau sur le pont-garage, le ferry est rapidement devenu instable. En avançant, le ferry se balance naturellement d'un côté et de l'autre. L'eau a alors déferlé vers le point le plus bas faisant tanguer le navire. Au départ sa très grande flottabilité lui a permis de se redresser. «L'eau est un élément instable. Et elle passe d'un côté et de l'autre. Un peu comme un balancier», explique l'expert. À chaque nouveau balancement, l'eau a déferlé plus violemment. Et l'inclinaison s'est faite de plus en plus importante. Puis le bateau a fini par atteindre un point où il était incapable de retrouver son équilibre. Pour Ian Dande et son équipe la dernière pièce du puzzle s'est mise en place. Ils peuvent à présent reconstituer l'enchaînement des événements qui ont conduit au désastre. (A suivre...)




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