Algérie

tragédies d'hier et d'aujourd'hui



tragédies d'hier et d'aujourd'hui
Résumé de la 1re partie - Le «Herald» s'apprête en cette journée de 1987 à prendre la mer. Sur la passerelle, le commandant David Nerry, 10 ans d'expérience, supervise les dernières manœuvres.Il vérifie son itinéraire à travers la Manche, pour ce qui va être sa deuxième traversée de la journée. A 17h, voitures et camions commencent à franchirent les gigantesques portes-avant du «Herald» menant au pont-garage inférieur.Les billets ont été vendus à tarifs réduits. Le ferry sera donc plein et l'équipage n'a qu'une heure pour effectuer l'embarquement. Une fois le niveau inférieur complet, on commence à remplir le niveau supérieur. Mais il y a un problème.La rampe d'accès n'atteint pas le pont-garage supérieur. Pour combler l'écart, le commandant doit abaisser le bateau. Pour cela, il pompe de l'eau de mer dans ses ballasts.Au bout de trente minutes, le ferry s'est enfoncé d'un mètre dans l'eau. Le chargement du pont-garage supérieur peut enfin commencer. De nombreux passagers ont profité des billets à tarifs réduits. Ce soir, ils sont 459 à bord. A 17h30, Michel et Morine Benneth, leur fille de 20 ans Theresa et son fiancé, s'apprêtent à rentrer chez eux après une journée au bord de la mer. Theresa a organisé cette sortie pour fêter une occasion spéciale. «C'était notre anniversaire de mariage le 1er avril et Theresa nous a offert ce voyage», raconte Michel. «On s'est promené sur le port d'Ostende. On a fait les boutiques. On a passé une excellente journée», raconte, pour sa part, Morine. A 17h45, quinze minutes avant le départ, l'équipage s'efforce de finir à temps l'embarquement du pont-garage supérieur. Responsable du chargement, l'officier en second Lesly Sabole est sous pression. Les horaires sont si serrés que le moindre retard peut se répercuter sur toutes les traversées suivantes. Le membre d'équipage, Lee Cornelius, fait, lui aussi, de son mieux. «C'est toujours l'urgence à la fin. Les voitures arrivent juste avant le départ et s'entassent dans le ferry», raconte-t-il. A 17h57, l'embarquement est enfin terminé. Mais il est trop tard, le «Herald» ne partira pas à l'heure ce soir. Lee Cornelius tend la chaîne de sécurité en travers des portes avant. L'officier en second Sabole, annonce au commandant Nerry que l'embarquement est terminé. «Embarquement terminé. Bien reçu.» Puis il part rejoindre son poste sur la passerelle. «A vos postes, le ?'Herald of Free Enterprise va quitter le port. Prêt pour l'appareillage». (A suivre...)




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