Algérie

tragédies d'hier et d'aujourd'hui



tragédies d'hier et d'aujourd'hui
Résumé de la 16e partie - Le chercheur sait que les zones de fortes activités sismiques recèlent souvent ce qu'on appelle des failles subsidiaires. Ces dernières peuvent causer le soulèvement soudain d'une fine bande du fond marin en l'espace de quelques secondes.Et lorsque la faille subsidiaire de Plafker est intégrée dans la simulation informatique, les résultats sont véritablement spectaculaires. «La taille des vagues a été doublée. Et, bien sûr, le temps nécessaire pour qu'elles arrivent a été raccourci», rappelle l'expert. Avec une faille subsidiaire située près des côtes, les vagues modélisées se rapprochent beaucoup des terrifiantes descriptions faites par les témoins. La crédibilité de la thèse est encore renforcée lorsqu'une équipe de sismologues japonais détectent des répliques à l'endroit précis désigné par Plafker. Cette théorie représente donc une avancée importante. Bien qu'elle nécessite des travaux complémentaires pour être prouvée. Reste pour les enquêteurs une dernière question soulevée par la catastrophe, sans doute la plus importante de toute : qu'est-il possible de faire pour alerter la population de l'approche d'un tsunami ' Des systèmes de surveillance d'une sophistication croissante ont été mis en place à travers le monde. Des appareils capables de détecter le passage d'un tsunami en haute mer. Pourtant même la plus haute technologie n'offre pas toujours de solutions idéales. Pour 60 % des victimes du tsunami, en Asie, aucun système d'alerte n'aurait pu être efficace. La côte de Sumatra est, en effet, trop proche de la source des vagues pour qu'une alarme soit suivie d'effet. Le raz-de-marée n'a pas laissé le temps de réagir. Pourtant les scientifiques n'ont de cesse de trouver un signal d'alerte naturel et infaillible. En beaucoup d'endroits, la mer s'est retirée avant que les vagues ne frappent. Or, selon la sagesse populaire, c'est là un signal d'alerte universelle. Mais l'expert Sinolakis ne se satisfait pas de cette idée par trop simple. Il s'agirait, en fait, d'un mythe potentiellement mortel.Le chercheur a, depuis longtemps, une théorie sur la cause de cet étrange phénomène. Lorsque la faille se rompt, le segment le plus à l'Est s'effondre, causant ainsi une dépression d'eau : une vague négative. Et quand celle-ci approche de la côte, la mer se retire avant l'arrivée de la première crête. «De ce côté, là où le fond s'effondre, ce qu'on voit en premier : c'est la mer qui se retire», explique l'expert. Mais si toutes les vagues se déplaçant vers l'Est sont précédées par cette dépression, à l'ouest il en va tout autrement.«De l'autre côté, où le fond marin est soulevé, ce qu'on voit avancer vers l'Ouest c'est une élévation. C'est-à-dire que la crête arrive en premier», explique encore l'expert. Jusqu'ici, ce n'était qu'une théorie. Mais Costa Sinolakis recueille des témoignages confirmant son intuition. A l'Ouest, aucun reflux de la mer n'a été observé. Un mur d'eau est venu directement frapper la côte. C'est une découverte importante qui vient contredire une idée reçue. Ainsi, il n'existe aucun signe infaillible de l'arrivée d'un tsunami. (A suivre...)




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)