Algérie

tragédies d'hier et d'aujourd'hui



tragédies d'hier et d'aujourd'hui
Résumé de la 12e partie - Costa Sinolakis sait que les dégâts dépendent surtout de la vitesse des flots. Pour résoudre l'énigme, l'expert indique qu'il faut d'abord déterminer quelle vitesse atteignait l'eau quand elle a percuté la ville.Si Costa Sinolakis peut établir combien de temps il a fallu aux vagues pour aller d'un endroit à un autre, un simple calcul lui fournira la réponse. Or, il n'est pas facile d'obtenir ces données. Normalement, les témoignages directs devraient constituer les premières sources d'informations. Mais malheureusement, la plupart des témoins ont trouvé la mort. Et les survivants sont bien trop traumatisés pour pouvoir aider les chercheurs. «C'est très difficile d'obtenir des informations précises. La plupart des gens sont en état de choc. Certains ont perdu toute leur famille. Alors leur demander de décrire le tsunami serait indécent», indique l'expert. Forcé d'improviser, Sinolakis trouve une possible réponse : les horloges. Le chercheur se souvient en effet avoir vu des dizaines d'horloges brisées lorsqu'il a fouillé les décombres avec son équipe. Celles-ci se sont arrêtées au moment du passage du tsunami. Sinolakis pense donc que ces témoins inanimés pourront lui fournir les informations dont il a besoin. En marquant la position des horloges, il devrait être possible d'établir la vitesse de déferlement de l'eau. Les enquêteurs en ramassent le plus possible, pour tenter de constituer une chronologie. Mais cette séduisante idée va finalement se révéler très décevante. Les résultats manquent en effet beaucoup de cohérence. Le temps que l'eau a mis pour atteindre l'horloge dans une maison donnée peut, en effet, varier. De plus elle n'était pas forcément à l'heure. Trop de variables entrent en jeu. Déçu, Sinolakis décide d'abandonner l'idée des horloges et se met à la recherche d'autres indices. En parcourant les rues ravagées, il remarque que du sable et de la boue se sont déposés dans toute la ville, recouvrant les moindres recoins. Il s'agit de sédiment marin. Du sable et de la boue soulevés au large, et transportés par les flots. Costa Sinolakis a, alors, une nouvelle idée. Il sait que la couche de l'épaisseur du sédiment dépend directement de la vitesse l'eau. «Si le tsunami arrive très lentement, on a beaucoup de sédiments près de la côte. A l'inverse, s'il arrive très vite, on beaucoup de sédiments plus loin dans les terres», explique-t-il. C'est la boue qui va donc servir au chercheur d'indicateur de vitesse. (A suivre...)




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