Algérie

tragédie d'hier et d'aujourd'hui



tragédie d'hier et d'aujourd'hui
Epilogue ? Pour Ian Dande et son équipe la dernière pièce du puzzle s'est mise en place. Ils peuvent à présent reconstituer l'enchaînement des événements qui ont conduit au désastre.Quatre minutes avant le naufrage, ignorant que les portes sont ouvertes, le commandant Nerry augmente la vitesse. Dans les eaux peu profondes du port de Zeebruges cela rend la vague d'étrave beaucoup plus haute. En moins de 90 secondes, 2 000 tonnes d'eau envahissent le pont-garage. Le bateau se penche et c'est le point de non-retour. Le ferry se couche sur le flanc, à demi-submergé dans les eaux glacées de la mer du Nord. Sept semaines après la tragédie, «Le Herald» est remorqué jusqu'au port. Le bilan définitif est de 193 morts, parmi lesquels 38 membres d'équipage. Les enquêteurs ont conclu que la catastrophe est en grande partie due à une erreur humaine. Le commandant Nerry est suspendu pendant un an. D'après le rapport d'enquête, la responsabilité finale échoit au propriétaire du «Herald» de la compagnie Townsend Thoresen à qui le ministère britannique des Transports inflige une amende de 400 000 livres pour mauvaise gestion. Le drame du «Herald» a poussé l'industrie britannique à se remettre en question. Aujourd'hui, des caméras permettent désormais au commandant de voir les portes d'embarquement depuis la passerelle. Des voyants lumineux lui signalent leur fermeture. Les compagnies de navigations doivent en outre améliorer la stabilité de leurs navires avec des éléments comme des cloisons de séparation. Si un bateau prend l'eau, il doit pouvoir rester à flot pendant 30 minutes. Les survivants comme Simon Osborne n'oublieront jamais cette soirée sur le «Herald'of'free Enterprise». «Le pire dans tout cela a été la mort de mes deux amis. A cet âge-là, on ne s'attend pas à perdre deux amis proches. J'ai dû aller voir leurs parents pour leur raconter ce qui s'est passé et assisté à leur enterrement. C'est une expérience très dure pour un garçon de 19 ans», raconte Simon Osborne. Pour Michel et Morine Benneth la catastrophe a transformé leur conception de la vie. «Si on veut aller à la plage, on y va le jour même. On n'attend pas le lendemain parce qu'il a bien failli ne pas y avoir de lendemain ce soir-là sur le ferry. Maintenant on fait les choses dès qu'on en a envie», raconte Michel. Leur fille Théresa sait que sa famille est passée à deux doigts de la tragédie. «Il y a peu de famille dont les membres ont survécu. On a beaucoup de chance d'être en vie», témoigne Théresa devant la télévision belge.




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