trag'dies d'hier et d'aujourd'hui Fum'e toxique dans le vol Air Canada 797 (10e partie)

Résumé de la 9e partie - Le bilan de la catastrophe est de 23 personnes décédées. Pour la commission d'enquête, la tâche s'annonce des plus difficiles...En ce jour fatidique de juin 1983, ce qu'on avait pris pour un banal incident, a tourné à la catastrophe. Pourquoi pendant plus d'un quart d'heure, passagers et équipage, ont-ils respiré une fumée toxique épaisse ' Avoir réussi à atterrir dans des conditions aussi infernales, relève de l'exploit. Ce qui n'a pas empêché l'avion de prendre feu 90 secondes plus tard et de tuer 23 personnes. L'épave carbonisée est toujours au milieu de l'aéroport de Cincinnati. Pour tous les spécialistes il s'agit de l'un des accidents les plus déroutants depuis des années. Dans l'heure qui suit le crash, les enquêteurs du MTSB, le bureau d'enquêtes et d'analyses, arrivent sur les lieux. Leur première tâche, la plus macabre, consiste à extraire de l'avion les cadavres de 21 Canadiens et de deux Américains. Beaucoup de corps sont méconnaissables. Presque toutes les victimes se trouvent dans la partie avant de l'appareil. Entre les ailes et le poste de pilotage. Certaines sont encore sanglées dans leur siège. D'autres gisent dans les couloirs. Même si tous les passagers ont été installés à l'avant de l'appareil pendant le vol, deux cadavres se trouvent à l'arrière, au-delà des ailes. «En raison de la densité de la fumée en cabine, les passagers n'ont pas réussi à voir les sorties. Et deux d'entre eux qui ont dépassé celles ouvertes au niveau des ailes, ont succombé», explique l'un des membres de l'équipage. Les enquêteurs font des prélèvements sanguins sur les cadavres. Ils découvrent des quantités mortelles de divers composés chimiques issus de la combustion. «Les analyses toxicologiques ont mis en évidence des niveaux très élevés de cyanure, de fluorure et de monoxyde de carbone», explique un expert. On ignore si les vapeurs toxiques ont tué les passagers. Mais ce qui est sûr c'est qu'ils n'ont pas réussi à évacuer l'avion avant que les flammes ne ravagent la cabine. A l'intérieur, j'ai été frappé par l'âcreté de l'odeur. C'était sinistre, car le feu a tout ravagé. Le fuselage était brûlé. Et l'intérieur de la cabine également, jusqu'en haut des sièges. Une fois les corps évacués, les enquêteurs analysent l'épave pour identifier la cause du sinistre. A leur côté, se trouvent des agents du bureau fédéral d'investigation, le FBI. (A suivre...)