Deux fonctionnaires de l’APC impliqués
Après la grave affaire des 300 faux dossiers de base de véhicules trafiqués qui a éclaté l’an dernier avec le démantèlement d’un important réseau impliquant plusieurs personnes, y compris des fonctionnaires, une autre vient d’être élucidée mettant en cause deux fonctionnaires de l’APC.
Le 10 juin passé, un acte de vente frappé visiblement d’irrégularités at-tire l’attention de la brigade économique et financière (BEF) de la SWPJ qui demeure aux aguets, épiant toute transaction d’automobile pour parer à toute éventualité. Les inspecteurs, le comparant à l’original au niveau de l’APC, ont eu la certitude qu’il portait des mentions et des cachets douteux pour la mise en circulation d’un fourgon Mercedes qui n’a pas fait l’objet d’un enregistrement. Il s’est également avéré que le numéro de l’acte appartenait à une autre véhicule. Les investigations conduisent alors les enquêteurs au service des cartes grises de la wilaya où ils récupèrent le dossier de base. La plupart des pièces de celui-ci étaient falsifiées et signées indûment à la place du concessionnaire Mercedes-Alger qui a déclaré être étranger à cette transaction et que le véhicule n’a pas été commercialisé par son biais. Les enquêteurs ont également relevé une fausse facture et une autorisation de circuler, ce qu’a aussi infirmé ce concessionnaire. Le certificat de résidence contenu dans le dossier porte par ailleurs le nom d’une autre personne, D.M., habitant Mohammadia, en fuite. Ce dossier a été conclu au profit d’un certain M.M., 40 ans, résidant à Tiaret et acquéreur du fourgon. Il se trouve également en fuite. Après l’exploitation des documents falsifiés, la police judiciaire revient à la case départ pour situer la responsabilité des artisans de ce trafic, chacun avec son degré d’implication, et les complicités présumées de plusieurs fonctionnaires de l’APC. Tout ce beau monde a fait l’objet d’auditions pour reconstituer les faits et préciser la traçabilité de cette paperasse lourde de conséquences. A l’issue des procédures judiciaires, les policiers ont présenté une dizaine de mis en cause, ce dimanche, au parquet lequel a confié le dossier à l’Instruction qui a placé un chef de service, le dénommé N.D., sous mandat de dépôt et mis sous contrôle judiciaire un agent de l’état civil, R.N. L’instruction suit son cours.
Aïd K.
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Posté Le : 27/08/2008
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com