Trafic de puces de téléphones :Des SMS qui mènent au tribunal

C'est l'histoire tragique et surtout choquante d'une femme dont le nom a été utilisé pour l'achat des puces de téléphones dans le but de menacer des personnalités. Cette dame était loin de se douter que la convocation qu'elle venait de recevoir a été envoyée par le parquet à  la suite d'une plainte pour «menace et injure» déposée par une femme.
En fait, deux puces l'une achetée chez Djezzy et l'autre chez Nedjma, avec uniquement un numéro de permis et un nom, donné par SMS à  un point de vente, ont servi pour appeler des personnes de son entourage et les insulter avant de les menacer. Etonnée de découvrir que deux lignes de téléphone mobiles portent son nom, elle demande des explications aux deux opérateurs, et elle découvre que dans le dossier, il n'y a jamais eu de pièce d'identité remise. Les agences des deux opérateurs ont pris le numéro de permis et le nom de la personne, sans exiger la photocopie du document en question.  Informée par des proches qui avaient reçu des SMS des deux puces, la femme en question s'est présentée aux bureaux des deux opérateurs et c'est là qu'elle découvre le pot aux roses. Elle exige un document attestant qu'elle n'a jamais été une de leurs abonnés, pour le remette au juge, devant lequel elle va comparaître le 26 mai. Elle a également entrepris des démarches pour réclamer «dommage et intérêt» aux deux opérateurs qui n'ont pas été suffisamment vigilants pour éviter ce genre de désagréments.Cette affaire laisse perplexe dans la mesure où, l'ARPT (Autorité de régulation des postes et télécommunication) a formellement interdit aux opérateurs de téléphonie de céder des puces sans établir un contrat avec l'usager, et  une pièce d'identité est obligatoire.