Un important réseau international spécialisé dans la contrefaçon de billets de banque en devises a été démantelé à Baba-Hassan, sur les hauteurs d'Alger. Selon les premiers éléments de l'enquête menée par la sûreté urbaine, c'est suite à l'arrestation d'un citoyen en possession de faux billets en devises (euros) et de fausses coupures de 2 000 DA que les investigations ont été déclenchées. Originaire du Mali, celui-ci active pour un réseau international basé en Afrique et en Europe et qui sévit dans plusieurs villes d'Algérie.Constitué d'immigrés en situation irrégulière sur le territoire algérien, cette filière exerce également dans plusieurs wilayas du pays, comme Alger et Oran. Exploité, le mis en cause finira par dénoncer son acolyte. Là aussi, les policiers ont découvert l'itinéraire par lequel transitait ce faussaire et escroc notoire au Mali. Celui-ci a usurpé son identité et circule souvent avec de faux noms pour effacer ses traces et brouiller les pistes des enquêteurs. Ayant élu domicile à Aïn Benian, le mis en cause a fini par avouer qu'il détient de grosses sommes d'argent alors que d'autres ont déjà été écoulées.La perquisition de son domicile aboutira à la découverte de 86 000 DA en faux billets de 2 000 DA et de 15 800 euros en faux billets de 50, 100 et 200 euros. Sollicitée par la sûreté de daïra pour les besoins de l'enquête, la police scientifique finira par découvrir le mode opératoire de ces faussaires appartenant à un réseau constitué de six individus. En plus des produits chimiques et des glacières servant à dissimuler les liasses de billets, les enquêteurs ont mis la main sur 37 coupures de faux billets de 200 euros,65 coupures de 100 euros et 14 rouleaux de papier servant à la confection de faux billets de banque. Les deux Maliens arrêtés ont avoué que leur filière s'étendait jusqu'en Tunisie où ils se rendaient assez souvent, en Espagne, en Angleterre et en Côte d'Ivoire.Les réquisitions réalisées par la Police scientifique ont abouti à la découverte d'une copie du Saint Coran totalement souillé et d'une copie d'un jounal malien évoquant des affaires liées à la contrefaçon de billets de banque. Contactée par Liberté, la responsable de la cellule de communication de la SD de Draria, Karima Selmi, a révélé que ces deux individus ont escroqué plusieurs victimes, mais ces dernières ne déposent jamais de plaintes, sachant que leurs transactions sont illégales. Son collègue de la même cellule de la SDF de Draria, Farid Nissas, dira encore que ces faussaires justifient souvent ces dangereuses transactions par le climat d'insécurité qui règne dans leur pays. L'enquête n'a pas précisé si les services d'Interpol ont été saisis pour pister ce réseau à l'étranger, surtout que la fausse monnaie en euros est destinée à être écoulée sur le marché parallèle, avant qu'elle ne soit, illégalement, transférée en Europe et dans d'autres pays. La vigilance est de mise.Car, cette opération intervient au moment où l'on assiste, depuis un mois, à un mouvement anormal d'échange et d'achat de devises sur le marché noir. Vendu à près de 160 DA sur le marché parallèle, l'euro est très prisé cesderniers temps. D'où la prolifération d'ateliers de fabrication de fausse monnaie.F BNomAdresse email
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Posté Le : 26/03/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Farid Belgacem
Source : www.liberte-algerie.com