Les accusés sont présumés impliqués dans un réseau de fraude et de spéculation sur le ciment, qui activaient autour de la cimenterie de Aïn Touta. Parmi eux le directeur adjoint du département commercial de la cimenterie, une employée de l'unité, le directeur d'une agence bancaire d'une wilaya du Sud, son caissier et plusieurs entrepreneurs. La cimenterie de Aïn Touta, située à environ 45 km au sud de la wilaya de Batna, est l'une des unités les plus importantes du groupement de cimenteries de l'Est, avec une capacité de production qui couvre une bonne partie des besoins de la région, notamment les chantiers du BTPH inclus dans les programmes quinquennaux initiés par le président de la République, et celui de la réalisation de 1 million de logements. C'est à la suite de la crise du ciment survenue à l'est du pays, il y a environ six mois, affectant l'ensemble des chantiers de la région, que la brigade des recherches et investigations de la Gendarmerie nationale a ouvert une enquête ciblant plusieurs wilayas où sont implantées des unités relevant du groupement de la cimenterie de l'Est. La tension sur le produit a fait passer les prix du simple au double à cette époque et les spéculateurs ont trouvé beaucoup de facilités en vendant le sac à 700 DA.L'enquête en question a permis à la gendarmerie de remonter les fils d'un réseau de spéculateurs, composé de responsables de la cimenterie et de promoteurs immobiliers. Le réseau agissait selon deux procédés. Le premier consistait à bénéficier de quotas de ciment pour des chantiers fictifs et le second, en utilisant soit de faux registres du commerce, soit des registres loués à des tierces personnes. D'ailleurs, un cadre de la direction des impôts de la même wilaya du Sud fait lui aussi l'objet de l'enquête pour déterminer son implication dans ce réseau. Le procureur général a placé par la même occasion 33 personnes, parmi elles, le directeur des ventes de la cimenterie de Aïn Touta, sous contrôle judiciaire en attendant un complément d'enquête et le jugement de l'affaire lors de la prochaine session criminelle. On croit savoir aussi que 3 individus, impliqués dans la même affaire, ont bénéficié de la liberté provisoire alors que 19 autres n'ont pas répondu à la convocation de la justice.
Posté Le : 04/07/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Nouri Nesrouche
Source : www.elwatan.com