Algérie

Trafic d'êtres humains: l'Algérie répond aux américains



Le ministère des Affaires étrangères a affirmé lundi  à  Alger que le rapport du département d'Etat sur la traite des personnes, incriminant  l'Algérie, "se fonde sur des informations erronées et non fiables", communiquées  par une ONG. Interrogé sur le rapport 2011 du département d'Etat sur la traite des  personnes dans le monde, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères,  M. Amar Belani, a déclaré à  l'APS que "sur le fond et à  l'issue de consultations  approfondies entre différentes institutions nationales, il est établi que ce  rapport du département d'Etat sur la traite des personnes se fonde sur des   informations erronées et non fiables, communiquées, selon nos interlocuteurs  américains, par une ONG d'un pays de la rive nord de la Méditerranée".          Relevant que le phénomène de la traite des personnes reste "très marginal",  voire "inexistant en Algérie", M. Belani a relevé qu'il "existe, malheureusement,  dans presque tous les pays du monde, y compris aux Etats-Unis selon les propres  statistiques du département américain de la Justice", rappelant que l'Algérie  a adopté une législation conforme aux dispositions de la convention des Nations  unies contre la criminalité transnationale organisée et ses trois protocoles,  dont celui relatif à  la traite des personnes.           "L'arsenal législatif algérien incrimine tous les crimes et délits liés  à  la criminalité internationale dans le cadre du code pénal qui prévoit des  peines extrêmement sévères contre ceux qui se rendent coupables de tels délits",  a-t-il souligné.          Au sujet de l'absence de poursuites par les autorités algériennes, relevée  dans le rapport américain, le porte-parole du MAE a affirmé qu'aucun cas avéré  de trafic d'êtres humains n'a été signalé aux services compétents de la Gendarmerie  nationale ou de la Sûreté nationale qui, dans le cadre du traitement opérationnel  de l'immigration illégale, interrogent systématiquement les personnes interpellées  pour savoir si elles ont fait l'objet d'abus en tous genres afin de déceler  les cas éventuels de traite des personnes".          "S'agissant de la communication faite à  la partie américaine, à  laquelle  nous n'avons pas manqué de faire part de notre vif étonnement, nous avons, notamment  et instamment, invité nos partenaires à  reconsidérer l'approche subjective,  qui a présidé à  l'élaboration de ce rapport dont nous contestons fermement les  conclusions erronées, en privilégiant un traitement équilibré et objectif du  phénomène de la traite des personnes qui soit plus en phase avec la réalité  sur le terrain", a-t-il ajouté.          A propos du retard dans la réaction des autorités algériennes, le porte-parole  du MAE a expliqué que "si le ministère des Affaires étrangères n'a pas réagi  jusqu'à ce jour, c'est que nous attendions de faire une communication officielle  à  la partie américaine sur le contenu de ce rapport dont nous contestons, bien  évidemment, les très nombreuses assertions erronées".           "Cette communication a eu lieu dimanche (24 juillet) dans le cadre du  dialogue régulier et serein que nous entretenons avec les autorités américaines",  a-t-il poursuivi, ajoutant qu'"il faut toujours prendre avec du recul et relativiser  ce genre de rapport, somme toute routinier, sans verser obligatoirement dans  les réactions excessives".          


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