Trafic d'armes: le procès du Russe Viktor Bout s'est ouvert mardi à New York

Le procès de Viktor Bout, ancien officier de l'armée russe accusé d'avoir été le cerveau du plus important réseau privé de trafic d'armes dans le monde, s'est ouvert mardi devant un tribunal fédéral à New York.
Prévu pour durer trois semaines, le procès a commencé par la sélection des 12 jurés, à choisir parmi 80 personnes. Mardi matin, l'affluence était telle dans la salle d'audience que les journalistes n'ont pas pu entrer.
La sélection pourrait durer deux jours, selon la juge Shira Scheindlin. Selon une disposition exceptionnelle, cette dernière fera signer aux jurés sélectionnés une déclaration dans laquelle ils s'engagent sur l'honneur à ne pas lire, ni sur internet ni ailleurs, ce qui a pu avoir été écrit sur Viktor Bout.
Ce afin de protéger son droit à un jury impartial. L'ancien pilote et traducteur de l'armée soviétique, surnommé «le marchand de mort», a plaidé non coupable le 17 novembre 2010 après son extradition par la Thaïlande vers les Etats-Unis. Il risque entre 25 ans de prison et la détention à perpétuité s'il est reconnu coupable.
L'homme de 44 ans, arrêté en 2008 dans un hôtel de Bangkok, est accusé d'avoir essayé de vendre un arsenal de fusils et de missiles air-surface à des agents secrets américains se faisant passer pour des guérilleros des FARC colombiennes.
Mais il est plus généralement soupçonné d'avoir utilisé une flotte d'avions cargos constituée après la fin de la guerre froide pour transporter des armes en Afrique, en Amérique du Sud et au Moyen-Orient.
Ayant utilisé au moins sept pseudonymes dans sa carrière et parlant plus de six langues, il est considéré par certains comme un ex-membre du renseignement militaire soviétique. Moscou a énergiquement combattu son extradition auprès des autorités thaïlandaises.