Algérie

Traduits devant le tribunal criminel de Tizi Ouzou pour attentat et enlèvement



Traduits devant le tribunal criminel de Tizi Ouzou pour attentat et enlèvement
Le verdict dans l'affaire des 8 personnes arrêtées pour appartenance et soutien au groupe terroriste dirigé par l'ex-'émir' de la phalange de Takhoukht, Si Mohamed Ouramdane alias El-Khachkhache, a été rendu dimanche, tardivement dans la soirée, par le tribunal criminel de Tizi Ouzou.
Alors que le procureur de la République près le tribunal criminel avait requis la peine maximale à l'encontre de tous les mis en cause dans cette affaire, le jury du même tribunal a, quant à lui, relaxé six des mis en cause pour ne condamner que deux des principaux accusés à 10 ans de prison ferme.
Il s'agit de H. Samira, la 'bonne' de l'ex-'émir' El-Khachkhache qui a été abattu par les forces de sécurité le 2 janvier 2012 à Azib-Ahmed, à environ 5 kilomètres au sud de la ville de Tizi Ouzou, et de B. Ramdane, le cousin du terroriste B. Meziane, abattu, lui aussi, quelques mois plus tard, à l'est de la ville de Tizi Ouzou.
Les deux condamnés ont été poursuivis pour appartenance à un groupe armé, participation à un enlèvement dans le but d'extorquer des fonds sous forme de rançon, pose d'explosifs sur la voie publique et tentative d'homicide volontaire alors que les six autres mis en cause relaxés dans cette affaire ont répondu du chef d'inculpation de soutien et encouragement du terrorisme. Pour un des avocats de la défense, Me Hammouche Mahdi, 'les faits reprochés aux accusés ne correspondent pas aux charges et chefs d'inculpation retenus contre eux'. À ce titre, a expliqué ce même avocat, 'en ce qui concerne les six jeunes relaxés, le tribunal criminel a estimé, à juste titre, que contrairement aux résultats des enquêtes préliminaires et judiciaires, il n'y avait dans le dossier aucune preuve de leur lien présumé avec le terrorisme'.
C'est sur la base de cet argument d'ailleurs que les avocats de la défense ont plaidé non coupable jusqu'à une heure avancée de la nuit. Des plaidoiries qui ont sans doute pesé sur ce verdict qui donnait tout l'air d'une véritable gifle pour le parquet qui était, lui, convaincu de l'implication des mis en cause dans des affaires de terrorisme aux côtés de l''émir' El-Khachkhache et de B. Ramdane contre lesquels les poursuites ont été annulées après leur élimination.
Bien que devant le juge du tribunal, les 8 mis en cause ont nié tous les faits retenus à leur encontre devant le juge d'instruction. Ces mêmes accusés avaient donné des versions tout autres, rappelait à chaque fois la juge du tribunal.
'J'avais menti ! J'avais inventé toute cette histoire juste pour ne pas retourner chez moi. Je préfère la prison que le retour à la maison familiale', dira devant le juge, H. Samira, cette jeune fille de 22 ans et originaire des Ouadhias, qui, devant le juge d'instruction, avait déclaré avoir eu à connaître l''émir' El-Khachkhache et B. Meziane, à leur fournir des renseignements et à s'occuper de tâches ménagères dans leur casemate.
Selon l'arrêt de renvoi, sa présence, la veille de l'attentat kamikaze du 25 juillet 2010, à l'intérieur de la brigade de la gendarmerie de Béni Aïssi devant laquelle elle avait simulé un scénario pour y être emmenée, et aussi sa présence juste à côté et au moment de l'attentat à la bombe qui a fait 7 policiers blessés le 1er juillet 2011 à Azeffoun, n'avaient rien de fortuit. Selon l'accusation, elle a participé également, le 11 mai 2011, à l'enlèvement du jeune Mourad Bilek qui a passé 57 jours en captivité et qui n'a été libéré qu'après que El-Khachkhache eut été informé de l'arrestation de cette fille qui connaissait l'endroit où la victime a été détenue par ses ravisseurs.
C'était suite à l'arrestation, le 4 juillet 2011, de cette jeune fille, Samira, que, de fil en aiguille, les 7 autres mis en cause, dont certains entretenaient des relations avec elle, ont été arrêtés et placés sous mandat de dépôt durant près d'une année. Les membres de la famille de H. Samira disent qu'elle est dépressive depuis le suicide de son frère et le décès de sa mère
S L




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