Tracteurs de moins de cinq ans

Autoriser l'importation des tracteurs de moins de cinq ans peut paraître une décision dérisoire et insuffisante pour insuffler une dynamique conséquente et bénéfique à l'agriculture algérienne. Elle n'est cependant pas dépourvue d'une sagesse certaine, empreinte d'un esprit parfaitement paysan.Pour celui qui ne maîtrise pas toutes les données du monde agricole algérien, la petite porte ouverte à la paysannerie nationale est une humble aubaine et apparaît comme une bouffée d'oxygène pour une catégorie de la population aux moyens très limités. Acheter un tracteur neuf n'est certainement pas à la portée de la majorité des paysans car la plupart d'entre eux restent logés dans le domaine du rudimentaire et la légende veut qu'elle sait compter ses sous. Cette nouvelle bouffée d'oxygène est certainement une humble approche au bénéfice de fellahs volontaires qui voudront y adhérer surtout si les banques et l'administration veuillent bien les accompagner.
Faire la moue face à cette mesure gouvernementale n'est pas indiquée et monter sur de grands chevaux pour se perdre dans des comparaisons farfelues avec d'autres pays autrement plus nantis ne serait que la manifestation d'inutiles fanfaronnades.
L'Algérie n'est pas la Californie et si son espace géographique fait d'elle le pays le plus vaste d'Afrique, ses terres pour le moment cultivables sont très réduites et l'immense reste des surfaces arables ne bénéficient pas toutes de la considération et de l'attention voulues.
L'importation autorisée de tracteurs de moins de cinq ans ne peut être qu'une stimulation destinée à un secteur névralgique. Elle recommande surtout aux Algériens de trouver le génie de se réconcilier avec leur agriculture. Les terres délaissées ne demandent que de s'absoudre de leur stérilité. Sans doute faudrait-il imposer un volontarisme et un engagement nécessaires pour que le cap bénéfique pour le pays soit trouvé. Le sujet est plus que jamais de l'ordre du politique et recommande une forte et large autre initiative.