Algérie

Trabelsi tient la palme de la disponibilité



Trabelsi tient la palme de la disponibilité
Ce privilège nous a été accordé à  Libreville durant les 10 jours pendant lesquels ces incontournables ont vécu si proches et si loin les uns des autres.
Trois des quatre sélectionneurs ont un profil commun : ce sont des Européens ; Rhor est Franco-Allemand, Gerets est Belge, alors que Courbis est Français. Tous les 3 ont effectué une longue carrière professionnelle en club, Bordeaux pour le premier, Standard de Liège, Milan AC pour le second et Sochaux, Olympiakos en Grèce pour le troisième… et c'est la première fois dans leur carrière de coach qu'ils dirigent une sélection. Sur ce plan, le Tunisien Sami Trabelsi est un peu mieux loti. C'est lui qui a conduit la Tunisie à  la victoire finale au CHAN 2011 au Soudan. Il a fait toute sa carrière de joueur en Tunisie et a été international à  plusieurs reprises. Leur caractère respectif, ils l'ont affiché lors des séances d'entraînement, tenue sur la surface technique pendant le match et en conférence de presse d'après-match. La balance penche nettement en faveur du Tunisien. Homme affable, courtois, très disponible à  l'endroit des médias, il n'a jamais montré un signe d'énervement même aux pires moments du match Tunisie-Niger lorsque le Mena faisait souffrir les Aigles de Carthage. Stoïque sur le périmètre technique, Sami Trabelsi ne s'est jamais emporté contre ses joueurs ou les décisions de l'arbitre. Ce n'était pas le cas par exemple de Ghernot Rhor qui prenait ses supporters à  témoin lorsque le referee accordait une touche à  l'adversaire. Il a atteint le sommet du ridicule lorsqu'il a contesté vigoureusement le carton jaune que l'arbitre a infligé à  son joueur auteur d'une véritable agression sur un jeune joueur du Niger (18 ans) qui a quitté la pelouse sur la civière avec une fracture de la malléole (pied) et transféré le lendemain en France pour subir une lourde intervention. Pourtant, dans son comportement hors terrain, Ghernot Rhor renvoie l'image d'un humaniste pour qui le football est un simple jeu. Il communique bien et il est très subtil pour remettre des journalistes à  leur place quand il juge qu'ils ont franchi la ligne rouge, comme l'a fait un journaliste gabonais qui l'a vivement interpellé sur ses options tactiques après la victoire contre le Maroc (3-2). Le Franco-Allemand lui a conseillé, sur le ton de la plaisanterie, d'introduire une demande auprès de la fédération pour venir grossir les rangs du staff technique des Panthères.
Son compatriote, Rolland Courbis, qui a débuté la compétition comme manager du Niger avant de supplanter Harouna Doula Gabde, pour diriger les séances d'entraînement et l'équipe le jour du match, lui c'est un phénomène. Jamais à  court de blagues et parfois de réflexions déplacées, il use beaucoup de la métaphore pour «dribbler». C'est un Corse et comme tel, il tchatche beaucoup et n'a pas sa langue dans sa poche lorsqu'il faut monter à  l'assaut de l'arbitre. Lorsqu'il l'ouvre, tout le monde accourt avec l'assurance de récolter quelques croustillants propos. En conférence de presse après Niger-Tunisie (1-2), il s'est attribué «le titre de meilleur entraîneur ''féliciteur (ce sont ses propos) du tournoi, car j'ai félicité les arbitres, mes joueurs, les Tunisiens, les délégués, les spectateurs, les stadiers, les agents de sécurité … jusqu'à perdre la voix, mais, au final, c'est moi qui avais préparé la valise pour rentrer à  la maison avant les autres.» Le sélectionneur marocain est sans nul doute le coach le plus distant et réservé des 4 techniciens du groupe C. Lui, contrairement aux autres, il ne cherche pas les journalistes. Il leur préfère la solitude et la présence de son adjoint, Dominique Cuperly, qui le suit comme son ombre depuis 3 ans, c'est-à-dire depuis son passage à  Marseille. Mais, il n'est jamais en retard par rapport à  ses obligations vis-à-vis des journalistes accrédités à  la CAN 2012. En définitive, c'est le plus jeune des 4 entraîneurs du groupe C, le Tunisien Sami Trabelsi, qui a fait l'unanimité dans les rangs des journalistes présents à  Libreville. Lorsque ses collègues se comportaient comme des adjudants à  l'entraînement et en centre de presse, lui il souriait et autorisait même les journalistes à  s'approcher de ses joueurs à  l'hôtel, au stade. Sami Trabelsi, c'est du pain béni pour les journalistes. Pourvu que le difficile exercice du métier de coach ne le change pas.
 


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