Algérie

Toyota fonce vers la première place mondiale IL A DOUBLE SES VENTES AU PRINTEMPS



Troisième au classement, l'allemand Volkswagen en plein boom, a écoulé pour sa part 4,45 millions de véhicules.
Tel le sphinx, le nippon Toyota renaît de ses cendres. Un an après le séisme de Fukushima il a fortement augmenté ses profits. Ses ventes, qui ont quasiment doublé au printemps dernier lui confèrent une réelle chance de recouvrer sa première place mondiale.
Prudent, le constructeur d'automobiles n'a pas changé ses prévisions de résultats pour l'ensemble de l'exercice 2012-2013 qui s'achèvera le 31 mars prochain.
Mais ses chiffres de ventes et ses performances financières du premier trimestre de l'année budgétaire constituent un spectaculaire redressement pour ce constructeur heurté de plein fouet par le tremblement de terre du 11 mars 2011 dans le nord-est du Japon. Entre le 1er avril et le 30 juin, Toyota a dégagé un bénéfice net de 290,3 milliards de yens (quelque 3 milliards d'euros) et un bénéfice opérationnel de 353,1 milliards de yens, appuyés sur un chiffre d'affaires bondissant de 60%. Au printemps de l'an passé, le groupe enregistrait un bénéfice net famélique et subissait un déficit opérationnel de plus de 100 milliards de yens. A l'époque, la production de ses sites d'assemblage était fortement ralentie, non seulement au Japon, mais aussi ailleurs dans le monde, à cause d'une rupture d'approvisionnement en pièces détachées. Nombre de ses fournisseurs de l'archipel avaient subi des dommages à cause du séisme de magnitude 9. Ce désastre s'ajoutait à la longue liste d'ennuis subis par le constructeur lors des années précédentes, en premier lieu la crise financière de 2008/2009, qui avait plombé la demande planétaire, puis le rappel de près de 9 millions de véhicules entre septembre 2009 et février 2010, majoritairement aux Etats-Unis, à cause de problèmes techniques.
La nouvelle année aura été empreinte de sérénité et Toyota a pu profiter à plein du rebond du marché de l'automobile au Japon, où les clients, réticents à investir l'année dernière, se sont rattrapés. Ses ventes nippones ont bénéficié de subventions gouvernementales à l'achat de voitures peu gourmandes en énergie, à l'instar de ses concurrents nationaux. A l'étranger, il a écoulé davantage de véhicules partout, notamment aux Etats-Unis, en Chine et en Amérique latine, et même en Europe malgré la crise d'endettement, bien que la hausse ait été beaucoup plus modérée.
Le constructeur a ainsi élevé de 86% ses ventes d'automobiles dans le monde. Ajoutées aux bons chiffres de cet hiver, cette performance a permis au groupe d'écouler 4,97 millions d'unités à ses concessionnaires planétaires entre janvier et juin (marques Toyota, de luxe Lexus, de mini-voitures Daihatsu et de poids lourds Hino confondues). Pour ce premier semestre, Toyota a repris la première place mondiale, abandonnée l'an dernier à l'américain General Motors, qui n'a écoulé lors de la même période que 4,67 millions de véhicules. Le troisième du classement, l'allemand Volkswagen en plein boom, a écoulé pour sa part 4,45 millions de véhicules.
Le constructeur nippon n'est pas certain de récupérer pour l'ensemble de 2012 la tête du palmarès qu'il avait fini en troisième position fin 2011, perdant la première place occupée depuis 2008. Mais il a d'ores et déjà rehaussé de 180.000 véhicules son objectif de ventes pour l'année en cours, qu'il espère boucler en écoulant 9,76 millions d'unités. Il n'a en revanche pas touché à ses prévisions financières pour l'année budgétaire 2012-2013, qu'il compte terminer en net progrès malgré la flambée du yen qui rogne toujours plus ses marges à l'étranger.
Contrairement à un concurrent nippon comme Nissan, qui a largement délocalisé ses usines, Toyota assemble quelque 45% de ses véhicules au Japon et exporte encore quasiment la moitié de cette production locale. Il compte néanmoins augmenter son chiffre d'affaires annuel de 18,4%, à 22.000 milliards de yens, quasi tripler son profit opérationnel à 1000 milliards de yens et augmenter de 168% son bénéfice net, à 760 milliards de yens (7,6 milliards d'euros au taux de change actuel).


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