Quelque 22 000 jeunes, à l'échelle nationale, suivent une cure de désintoxication dans les centres ouverts à cet effet, a annoncé dimanche à Tipasa le professeur Mohammed Chekali, directeur adjoint de la santé mentale au ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière. Le responsable, qui s'exprimait lors d'une rencontre organisée par la direction locale de la santé à l'occasion de la semaine maghrébine de la santé scolaire et universitaire au niveau de l'hôpital psychiatrique de Nador, a expliqué que sur 22.000 toxicomanes pris au niveau des 42 centres ouverts sur le territoire national, on retrouve les différentes catégories d'âge et de classes sociales.Il a rappelé que l'Algérie a adopté une stratégie nationale de lutte contre la toxicomanie portant entre autres sur l'élargissement du réseau des centres de désintoxication pour le porter prochainement à 53 unités, la formation de 30 médecins spécialisés dans le traitement de la toxicomanie et l'organisation de sessions de formation continue de courte durée au profit des médecins généralistes afin qu'ils puissent prendre en charge certains cas. Cette stratégie prévoit également la coordination avec d'autres secteurs en vue de créer des conditions sociales favorables qui éloigneraient les jeunes du monde de la drogue, à travers notamment la lutte contre la déperdition scolaire et la désintégration de la cellule familiale et l'encouragement de la pratique du sport de proximité et scolaire, a-t-il rappelé. Une étude réalisée en 2016 par l'Office national de lutte contre les stupéfiants a été présentée lors de cette rencontre par l'ancien directeur général par intérim Abdenouri Salah.
Elle a porté sur un échantillon de 12.000 élèves des cycles moyen et secondaire. Selon l'enquête, la plus récente sur le sujet, un scolarisé sur cinq au niveau national consomme de la drogue. Elle a concerné 426 établissements scolaires répartis sur 46 wilayas et ciblé des élèves de la tranche d'âge allant de 15 à 17 ans qui ont répondu à un questionnaire composé de 119 questions directes relatives à l'ampleur de la consommation de tabac et des drogues. Les résultats de cette étude ont révélé que le phénomène de consommation de tabac et de drogues est une réalité en milieu scolaire et touche les deux sexes. La drogue la plus consommée est le cannabis, suivi des produits hallucinogènes et des substances impliquant les différents secteurs concernés. Le programme de cette rencontre qui comporte plusieurs activités scientifiques ciblant les établissements scolaires de formation professionnelle et le centre universitaire de Tipasa s' étalera sur une semaine.
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Posté Le : 25/02/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Le Temps d'Algérie
Source : www.letempsdz.com