Algérie

«Toute personne impliquée dans la corruption sera poursuivie et sanctionnée» Indiquant que la LFC 2013 prendra en charge les mesures urgentes et imprévues, Karim Djoudi affirme :



«Toute personne impliquée dans la corruption sera poursuivie et sanctionnée» Indiquant que la LFC 2013 prendra en charge les mesures urgentes et imprévues, Karim Djoudi affirme :
Photo : Riad
Par Bahia Aliouche

Le ministre des Finances, Karim Djoudi, est revenu, hier, sur les ondes de la Radio nationale sur plusieurs questions liées à la gestion de la sphère économique. Corruption, subventions, Loi de finances complémentaire, dépénalisation de l'acte de gestion ont été au centre de l'intervention de l'argentier du pays.
Au chapitre de la corruption, un sujet au c'ur de l'actualité nationale, le ministre a indiqué que la lutte touchera toutes les personnes impliquées dans les crimes économiques, sans exception. «Les choses sont extrêmement claires : le problème n'est pas un problème de personnes mais de fraude et de corruption et toute personne impliquée dans la corruption sera poursuivie et sanctionnée», a expliqué M. Djoudi. Et de réitérer la «volonté politique très forte de lutter contre la corruption, le blanchiment d'argent et toutes les formes de fraude et de transferts illicites de capitaux» en Algérie. «Les textes qui sont le soubassement à cette lutte ont été produits et les entités créées. Je pense personnellement que l'action (de lutte contre la corruption) finira par apporter ses fruits», a-t-il prédit.
Pour ce qui est de la dépénalisation de l'acte de gestion, dont un texte est en cours de finalisation au niveau du ministère de la Justice en collaboration avec le ministère des Finances, M. Djoudi a indiqué qu'elle doit profiter à l'ensemble des secteurs. Le groupe de travail piloté par le ministère de la Justice «s'attelle à affiner les règles en matière de dépénalisation de l'acte de gestion, en essayant de trouver le point d'équilibre entre le fait de permettre au gestionnaire d'avoir la flexibilité nécessaire en termes de gestion tout en prémunissant contre les risques de fraude», a-t-il fait savoir. Cette action concernera «l'acte de gestion quel que soit le gestionnaire», a-t-il précisé, en rappelant que les derniers amendements du Code des marchés publics ont déjà eu un écho positif au sein des gestionnaires des entreprises publiques.
En outre, l'argentier du pays a confirmé que l'Algérie recourra encore cette année à une loi de finances complémentaire pour prendre en charge les nouvelles dépenses «urgentes» et imprévues de 2013. Cette loi prendra en charge, entre autres, le coût budgétaire des préparatifs de l'organisation de la manifestation culturelle «Constantine, Capitale de la culture arabe» pour 2015, a précisé
M. Djoudi. Quant aux dépenses inscrites dans le cadre du programme de soutien à l'emploi et à l'investissement dans le grand Sud, annoncé récemment par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, il a souligné que le recours à une enveloppe budgétaire supplémentaire relative à ce programme n'était pas encore tranché.
Interrogé sur le «prix de la paix sociale», M. Djoudi a estimé que l'action du gouvernement en la matière s'articule d'abord «sur la création d'emplois et la distribution des revenus pour donner des perspectives à la jeunesse algérienne». En outre, le ministre des Finances a précisé que la masse salariale prise en charge par le budget de l'Etat est estimée à 2 600 milliards de dinars en 2013 (plus de 34 milliards de dollars) alors que les transferts sociaux atteignent 1 300 milliards de dinars (17 milliards de dollars). «Nous voulons assurer une relative stabilité des dépenses de fonctionnement pour que la masse salariale soit limitée, sous peine d'avoir des poussées inflationnistes additionnelles que nous ne souhaitons pas», a-t-il déclaré à la Radio nationale.
A la question de savoir si le gouvernement allait réviser l'IRG (Impôt sur le revenu global), M. Djoudi répondra : «On demande aux pouvoirs publics de dépenser plus, de percevoir moins de recettes et d'assurer les équilibres internes et externes et c'est contraignant !». Et avec des exonérations fiscales annuelles de 450 milliards de dinars, le taux de l'IRG ne peut pas être à son tour réduit, a-t-il dit.
A une question relative à la maîtrise de l'inflation qui a atteint 8,9% en 2012, le ministre des Finances a noté que cet indicateur affichait déjà une «décroissance», en s'appuyant sur le fait que l'indice des prix a reculé à 7,8% en janvier dernier.
Evoquant la politique de subvention, M. Djoudi a rappelé que son ministère 'uvrait à quantifier les subventions directes et indirectes pour voir dans quelle mesure le gouvernement pourrait procéder à un «ciblage» de ces subventions.
Sur la diversification de l'économie nationale, M. Djoudi a souligné qu'elle existe mais «reste insuffisante». «65% du PIB algérien sont générés par la production hors hydrocarbures, une production qui s'est multipliée par quatre ces dernières années. La diversification existe donc, mais elle est entièrement absorbée par la demande interne», a-t-il dit.


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