Toute la Kabylie tremble pour sa JSK !

Après ce énième semi-échec consommé samedi passé à domicile face à la coriace formation de la JS Saoura, voilà que la JSK s'enfonce davantage dans les profondeurs du classement. Classée désormais à la... 15e place, la formation kabyle est désormais considérée comme étant la seconde équipe relégable en Ligue 2. Qui aurait dit qu'un jour, la JSK, jadis club emblématique du football algérien mais aussi label de grande marque sur le plan africain, allait tomber aussi bas. Jamais, au grand jamais, les supporters de la JSK n'auront vécu un tel cauchemar, eux qui n'arrivent pas à imaginer, un seul instant, que le club cher aux millions de Kabyles pouvait subir une telle dévaluation et un tel affront. Certes, mathématiquement, la descente aux enfers n'est pas encore officialisée mais il faut bien admettre qu'il y a bel et bien péril en la demeure. Il fallait voir tous ces fans kabyles pleurer à chaudes larmes, samedi soir après le score blanc (0-0) et surtout après la piètre prestation fournie par les Canaris face à la JS Saoura, et il aura fallu tout le courage et le sens de responsabilité du revenant Fawzi Moussouni, qui est allé à la rencontre de ces supporters au bord de l'hystérie pour réussir tant bien que mal à partir du grillage d'enceinte du stade du 1er-Novembre, pour ramener le calme et apaiser la tension, et ce au moment où des émeutes regrettables avaient enflammé les abords du stade. Les supporters, visiblement abattus par un tel constat d'impuissance des joueurs kabyles de plus en plus incapables de relever la tête en ces moments de panique et de désarroi, auront finalement trouvé refuge dans les propos sincères mais rassurants de ce Moussouni qu'ils ont toujours adoré pour son épopée fantastique, son profond attachement au club kabyle mais aussi pour sa franchise et sa spontanéité dans le propos. "Ya Fawzi, notre JSK adorée est en danger, il faut la sauver coûte que coûte", s'égosillaient de toutes leurs forces les supporters déchaînés. "La JSK est notre raison de vivre. Il faut faire quelque chose pour la sauver sinon, pour nous, c'est la fin du monde", lancera un autre fan en brandissant une banderole aux couleurs "vert et jaune". Le nouvel entraîneur adjoint de la JSK, lui aussi, était au bord des larmes mais il réussira à contenir son émoi et à rassurer tous ces fans qui ne voulaient pas quitter le stade par un discours franc et sincère. "Les joueurs sont sous pression et jouent la peur au ventre. Il faut les comprendre et les soutenir car ce n'est pas le moment de baisser les bras. Le public doit nous aider à sortir de ce tunnel, et avec l'aide de tout le monde, nous ferons tout pour sauver le club inchallah", rétorquera Fawzi sous les applaudissements nourris de ces milliers de fans agglutinés au grillage. Comme la JSK compte trois matchs de retard, dont l'un à domicile contre le NAHD et deux autres à l'extérieur face au MC Alger et au CA Batna, une lueur d'espoir est encore permise mais il faut bien admettre que le clignotant est déjà au rouge, et ils sont très nombreux les supporters tout comme les citoyens de Kabylie et d'autre régions d'Algérie mais aussi de l'étranger à prier matin et soir pour que leur cher club de toujours, la JS Kabylie, ne capitule pas pour la première fois de son histoire, et ce après près d'un demi-siècle de présence parmi l'élite du football algérien.Mohamed HAOUCHINE