Dernière ligne droite pour les candidats aux examens nationaux. Si pour ces derniers, l'heure est aux révisions, la tutelle s'attelle à mettre en place le cadre organisationnel pour la tenue des épreuves dans une conjoncture sanitaire marquée par la persistance de la pandémie. Le département de Ouadjaout a finalisé le protocole sanitaire devant être appliqué tout comme les aspects purement organisationnels. La famille de l'éducation est appelée à se mobiliser pour préserver la crédibilité des examens.Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Si l'année dernière, les épreuves du brevet d'enseignement moyen et du baccalauréat et l'examen de fin de cycle primaire avaient été respectivement retardés et annulés pour cause d'épidémie de Covid-19, cette année les examens sont maintenus. Les élèves de la cinquième année primaire ouvriront le bal le 2 juin prochain avant que ne soient concernés les élèves en fin de cycle moyen du 15 au 17 juin et enfin du 20 au 24 juin, les candidats au baccalauréat.
Au ministère de l'Education nationale, c'est le branle-bas de combat pour faire de ces trois rendez-vous une réussite avec le double défi de respecter le protocole sanitaire et d'éviter les cas de fraude qui ont longtemps entaché la crédibilité des examens nationaux. Pour ce faire, le ministère de l'Education bat le rappel des troupes en mettant en place une série de mesures à prendre, qu'il s'agisse des aspects purement organisationnels ou ceux imposés par l'épidémie de Covid-19.
Comme l'année dernière, les chefs de centres d'examen seront secondés par des sous-directeurs chargés de veiller au strict respect du protocole sanitaire. Les centres d'examen devront être dotés de suffisamment de moyens permettant de limiter les risques de contamination. C'est ainsi que les candidats seront installés par groupes de 20 par classe avec une disposition des tables permettant le respect de la distanciation physique. Le port du masque est obligatoire pour tous, encadreurs, surveillants et candidats. Ces derniers ne sont autorisés à baisser les masques qu'au moment de la vérification de leur identité. Avant le début des épreuves, il est recommandé de désinfecter les centres d'examen, de mettre du gel à la portée de tous, des poubelles pour se débarrasser des masques et des mouchoirs utilisés tout en s'assurant de la disponibilité de l'eau au niveau des sanitaires.
Le jour des examens, les chefs de centres et encadreurs sont priés de faire respecter le principe de distanciation physique dans tous les espaces en mettant en place un plan de circulation des candidats avec une première station pour leur réception, une autre pour la prise de température, une autre pour la fouille et enfin une dernière pour prendre connaissance de sa salle d'examen. Aucun retard ne sera toléré une fois les sujets distribués. Dans chaque centre d'examen, une salle sera dédiée à la réception de candidats suspectés d'être porteurs du Covid-19. Le ministère de l'Education attache une grande importance à la crédibilité des examens.
Pour éviter toute fraude à tous les niveaux, une organisation est mise en place avant même le début des épreuves. C'est ainsi que la commission de coordination et de suivi de wilaya, présidée par le wali, est appelée à préparer et à sécuriser les centres de dépôt et de distribution des sujets, tout comme les centres de correction, de s'assurer que le protocole sanitaire est bien appliqué et respecté en mettant à disposition les moyens nécessaires et à mettre en place un réseau de communication efficace de nuit comme de jour dès le début des examens jusqu'à la fin des opérations de correction et la proclamation des résultats. Pour sa part, la cellule d'animation et de suivi placée sous la responsabilité du directeur de l'éducation est chargée du suivi du déroulement des examens. Ses membres choisis «minutieusement» doivent être joignables jour et nuit, devant rester mobilisés jusqu'à la fin de toutes les opérations liées aux examens nationaux. Pour éloigner le spectre de la fraude, il est demandé de doter les salles appelées à recevoir les sujets de caméras de surveillance et de brouilleurs avec surveillance de nuit comme de jour, d'un groupe électrogène, de matériel de lutte contre les incendies et de tout le nécessaire pour la lutte contre le Covid-19.
Dans les centres d'examen, de collecte et de corrections, il sera mis à la disposition du chef de centre une armoire métallique lui permettant d'y garder les sujets puis les copies et y placer des caméras de surveillance. Toute personne non munie d'un ordre de mission ne sera pas autorisée à accéder aux centres d'examen. Il est demandé aux chefs de centres de rappeler aux encadreurs les risques qu'ils encourent si jamais ils cautionnaient la fraude.
Pour éviter toute tentative, les enseignants de la matière ne sont pas autorisés à surveiller le jour où les élèves sont examinés dans ladite matière, tout comme ils ne peuvent surveiller dans des centres où des proches à eux sont inscrits. Les enseignants chargés de la surveillance sont affectés en dehors de la circonscription où ils enseignent. Autant de précautions qui, les années précédentes, n'avaient pas mis les examens à l'abri des tentatives de fraude, certaines fois à grande échelle.
N. I.
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Posté Le : 19/05/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nawal Imès
Source : www.lesoirdalgerie.com